Des caniveaux obstrués, des maisons inondées… sont parmi les dégâts causés par les pluies de ce jeudi 2 mars, dans la commune Ntahangwa de la ville de Bujumbura.
Jusqu’à 10h de ce vendredi 3 mars, certains endroits étaient encore inondés. Le quartier Carama I, avenue Kibonobono, était quasi impraticable. La rue qui sépare le quartier Gatunguru de Gahahe a été inondée par les eaux de la rivière Gasenyi qui a débordé de son lit. Les clôtures de certaines maisons étaient sur le point de s’écrouler.
Des habitants disent qu’ils ont été alertés par la crue, vers 1h du matin. « On a fait directement allusion aux inondations de Gatunguru.
Des enfants criaient, et tout le monde s’est réveillé, attendant l’heure fatidique », raconte un père de famille, croisé sur l’avenue Kibonobono.
Il exhorte les autorités à faire feu de tout bois pour ne pas revivre les évènements malheureux de Gatunguru. Simon, un habitant de Kanga, zone Kinama, craint déjà pour la santé de la population: « Il faut qu’on pulvérise dans les maisons inondées pour éviter des cas de choléra. » Toutes les chambrettes de sa maison ont été totalement inondées. Il ne signale qu’aucun dégât humain n’est à déplorer.
Rencontré sur les lieux, ce vendredi, Simon Sindayihebura, secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, promet que des actions urgentes vont être menées pour protéger la population.
Il fustige le comportement de certaines personnes qui construisent jusqu’à obstruer les caniveaux. Il conseille aux habitants de respecter les normes environnementales en matière de construction.
Quant à Juvénal Baransata, conseiller au cabinet du ministre des travaux publics, il recommande à la population de s’organiser pour canaliser l’eau avant d’entamer des travaux de grande envergure. Il appelle l’urbanisme à procéder à la restructuration des quartiers anarchiquement construits.
Avant la viabilisation se faisaient avant la construction. Maintanant nous construisons n’importe comment, sans tenir compte, ni aux canalisations, ni aux routes ou avenues. Il ne faut pas parler de places vertes, arbres ou autres pour harmoniser les quartiers.