A la Radio Nationale du Burundi (RTNB), se conservaient des écrits et des cassettes audiovisuelles sur le passé burundais. Mais, une partie de ces archives n’est plus disponible. Cependant, leur importance est reconnue, lors du travail de la CVR.
« Aujourd’hui, il y a des sons qui ne sont plus audibles à la Radio Nationale du Burundi (RTNB). Une erreur a été commise, chaque fois que les gouvernements tombaient. Les directeurs généraux, qui se sont succédé, se précipitaient pour faire disparaître certaines archives », affirme Innocent Muhozi, ancien directeur de la RTNB. Au lieu de les classer et les archiver pour éviter que les chansons de Micombero et de Bagaza passent sur les antennes, déplore-t-il, ils ont préféré les détruire. Ce qui est un problème sérieux actuellement.
Leur disparition ou leur mauvaise conservation trouve aussi son explication dans l’évolution du matériel. « J’ai commencé à travailler à la Télévision Nationale depuis sa création en 1984. Depuis cette date jusqu’aujourd’hui, il y a au moins cinq générations de cameras et d’accessoires. Si on ne suit pas cette évolution, il y a un problème », témoigne M. Muhozi. Il précise qu’à la RNTB, il y a beaucoup d’images et de sons mais dont on n’est pas capable de mettre sur le support moderne. Pour le faire, il faut d’abord se déplacer en Europe. C’est l’exemple des événements de Ntega-Marangara en 1988. « Les images et les sons sont là, mais on ne peut pas les utiliser ». Il assure que l’autre problème se situe au niveau des archivistes : « Ils n’ont pas la latitude de proposer un approvisionnement en matériel moderne. La décision doit venir du haut responsable. »
Sur 1993, M. Muhozi se réjouit que beaucoup des documents sont bien conservés et ont été numérisés. Mais, reconnaît-il, beaucoup reste à faire en la matière. Car, il y a beaucoup de documents, de sons très difficiles à conserver.
Et Gilbert Ndayikengurukiye, de l’association des archivistes, déplore l’ignorance du public sur l’importance des archives : « Beaucoup de personnes ne savent pas utiliser les archives, même les images. Le premier obstacle, c’est que les pouvoirs publics ne réalisent pas leur importance. Par conséquent, ils ne les protègent pas ».
Des archives en dehors du pays
Beaucoup d’archives ne sont pas au pays et leur accès n’est pas facile. Léonce Ngabo, cinéaste, indique que n’eût été l’aide des belges, lors de son tournage de Burundi 1850-1962, il n’aurait pas eu accès aux archives burundaises. « Tout Burundais ne peut y accéder. On doit passer par l’ambassade du Burundi pour demander la permission. Car le musée de Tervuren était le secteur du roi Léopold II, tandis que le ministère des Colonies dépendait des Affaires étrangères ».
Ainsi, le musée de Tervuren (Belgique) renferme beaucoup d’archives : des images, des sons et des documents du roi Léopold II. D’autres archives se trouvent au ministère des Affaires étrangères : « Elles sont constituées des photos, de documents écrits, de cartes d’urbanisation de certains quartiers de Bujumbura ». M.Ngabo ajoute un autre endroit : la Cinémathèque de Bruxelles où sont conservées beaucoup d’images.
Néanmoins, se réjouit-il, elles sont bien conservées. « Par tradition, les Blancs conservent les images et les sons. Ils s’adaptent aux changements de technologie ». Il affirme, par exemple, qu’il y a trouvé des images sur la prévision des élections de 1961, la plantation du café et du manioc durant la période coloniale.
Pour lui, vu l’importance des archives pour la connaissance du passé, leur accès devrait être ouvert à tous.
Des miroirs du passé
Les archives sont d’une importance capitale dans le développement d’un pays. Pour Innocent Muhozi, « il est impossible de se développer sans savoir d’où tu viens ». Sans connaissance du passé, s’explique-t-il, le peuple retombe dans les mêmes erreurs. Les archives montrent l’évolution des sociétés sur tous les points de vue. M. Muhozi donne l’exemple de Burundais qui entendent parler de Paul Mirerekano, Bamina, Kanyaruguru. Mais, déplore-t-il, beaucoup ne connaissent rien de leurs physiques et sur les circonstances de leurs morts. Il estime que les archives sont indispensables pour bâtir l’avenir.
Et à Léonce Ngabo d’ajouter : « Les images du passé permettent de savoir comment les Burundais ont géré leur histoire. Cela donne l’occasion de connaître les causes des conflits qui ont endeuillé le pays ». Cela peut permettre de dépasser certains stéréotypes. « Par des images d’archives, on peut constater comment les Blancs mesuraient la grandeur du nez, la longueur des bras, le front, les côtes en vue de diviser les Burundais en Hutu et Tutsi ».
Pour sortir de cette situation, le cinéaste Ngabo propose que « dans tous les services, il y ait un archiviste bien outillé avec une formation en la matière ». Selon lui, si le secteur était structuré, certains documents comme des lettres officielles ou des rapports seraient disponibles. Il s’insurge contre le comportement de ceux qui se servent d’archives écrites pour emballer certains articles au marché ou dans des boutiques.
Allez voir Christine deslaueier, une historienne belge. Elle vous en Dira plus. j suis sur… aumoins elle… car Elle a access à ces bibliotheques en plus elle visite souvent le Burundi.
muhozi ntaratera imbere aracari kwa michombere nyene.
Mais quelque chose m’étonne dans tous ça! D’après ces témoignages on comprend très bien que les archives concernant Micombero, Bagaza, 1988 … Bref, les témoignages des événements très particuliers dont une certaine catégorie de la population Burundaise » les hutus » et touts les Burundais en général ont besoin ont été détruits!! Est ce par vétusté ou par la volonté de détruire pour cacher la réalité? Puisque on comprendrait mal comment les archives de l’époque coloniale ou encore du roi Mwezi GISABO 1903 ou de l’indépendance 1961 sont encore visibles et que ceux de 1988 ont disparus. On a besoin de savoir.
Rien d’étonnant l’archiviste a tjrs été meprisé. comment pouvions nous s’interesser à ce metier. c comme ce departement de statistiques à UB qui a promu une seule promotion. tout doit commencer par un objectif et un plan pré établi. j regrete que des chercheurs sur le passé du Burundi, prefèrent visiter plutot les bibliotheques belges au lieu de venir au pays. j suis sur si j vais demander mon certificat de naissance à l’hopital. ils n trouveront rien…. shame.
None Fred wibaza ko iyo commission izokora gute,abo bazungu nyene nibo bazoyiha la vérité sur ce qui s,est passé à travers tout les archives qu,ils ont conservés kuko nibo babifise ntibagiye na Vatican (confession. Religieuse) barabifise neza cane ,sinon les commissaires bazokora juste gutembera mu ma provinces kugira tubone ko bariko barakora,c,est tout il ne faut vous posez des questions sur ça ,ngivyo ibintu bitanteye amakenga,ikinteye amakenga nukumenya abazoba ari les commissaires,,,,comme ils le disent c,est dd les hommes propres wait and see
Ariko Muhozi uratwenza uvugango bavuze indirimbo ihayagiza micombero uze uyivugirize ahandi atari muburundi
Nta vya Micombero nta vya bo bantu bose bakoze amaraso nimureke kibashira aho tubasoma. Ngo ntega marangara reka basha kutwibutsa ishano namabi abantu bahaboneye
« Les archives sont d’une importance capital dans le developpement d’un pays… »
1. Le fait que le peuple et l’Etat cubain qui sont bien conscient de cet « axiome » a conduit a un accord passé en 2012 entre l’Institut cubain pour l’art et l’industrie cinematographique (ICAIC) et, du cote francais, l’Institut de l’audiovisuel (INA) en vue de la RESTAURATION ET LA NUMERISATION de trente annees d’archives video cubaines.
« Che » Guevara et Fidel Castro en plein discours: les images sont fortes.!!!..
« Cela interessera les sociologies, les historiens, les politologues et peut-etre des gens auxquels on ne pense pas », s’enthousiasme Michel Wieviorka.
(Voir Geraud Bosman-Delzons: « Quand l’INA entretient la memoire de Cuba », http://www.rfi.fr, 14 aout 2013).
2. Le titre meme de l’article d’Iwacu-Burundi: « Certaines archives sur l’histoire du Burundi volatilisees » donne bien raison au president americain Barack Hussein Obama qui a dit (dans son discours du 11 juillet 2009 devant le parlement ghaneen a Accra):
« L’Afrique n’a pas besoin d’hommes-forts/strongmen, elle a besoin DE FORTES INSTITUTIONS, avec de fortes institutions et une forte volonte, je sais que l’Afrique peut realiser ses reves »
(Voir « Obama: Africa doesn’t need strongmen, it needs strong institutions », http://www.jamiiforums.com).
Il y a quelques heures, dans une discussion (BBC-Kiswahili) sur le chaos des elections qui se passent pour le moment au Malawi (Afrique australe), les participants ont juge bon de revenir (et reflechir) sur ce discours d’Obama.
Rien n’empeche les Burundais de penser comme ces invites et fideles auditeurs de la BBC-Kiswahili, voire meme FAIRE COMME LES CUBAINS (et peut-etre demander l’aide de la Belgique? pour que l’histoire du pays de Mwezi Gisabo ne se volatilise a jamais).
Merci.
None ga Leonce, ehe sha wewe tugutume utwegeranirize ayo ma images yose wabonye muri Belgique. Uzoba ukoze cane.
C’est domage mm le server de la Tele a eu feu en danger pour notre passer
Merci Ngabo Léonce et Muhozi!
Dans tous les cas Dieu soit loué qu’une grande partie des archives de notre histoire soit encore en Belgique. Les pouvoirs successifs burundais les auraient détruits et mal conservés. Le pouvoir actuel ferait sans doute de même pour instrumentaliser la CNTB et la CVR.
Qu’ils restent encore en consultation sur place en Belgique !!!
Très intéressant, ikibarirwa n’icumva !
ICEREKWA NACO NI IKIBONA.