Des chasses par les policiers, des tortures, du déversement de leurs marchandises, des vendeuses ambulantes dans le centre-ville en mairie de Bujumbura ne savent pas à quel saint se vouer. Elles demandent l’accroissement de leurs capitaux pour s’installer dans les marchés.
Essentiellement concentrées autour de l’ex marché central, Ces vendeuses ambulantes en appellent à l’aide pour qu’elles aient un capital qui leur permettraient d’avoir un capital afin d’avoir des échoppes dans différents marchés.
Ces femmes dont quelques-unes sont avec leurs bébés vendent souvent des fruits, des légumes et autres produits alimentaires. Depuis quelques jours, elles disent que les policiers leur font la chasse, ce qui déstabilise leur commerce.
Néanmoins, elles reconnaissent l’interdiction par la mairie de Bujumbura de pratiquer ce genre de commerce ambulant au centre-ville, mais disent n’avoir pas d’autres choix.
A 10 heures ce 16 février, elles étaient partout aux alentours de l’ex marché central. Exerçant la peur au ventre, elles surveillaient tous les côtés pour ne pas se faire prendre par les policiers. Elles expliquent que leurs capitaux sont minimes pour s’installer dans les marchés.
« Nous ne sommes pas heureuses de travailler dans ces conditions, mais malheureusement, nous n’avons pas de capitaux. Comment pouvons-nous nous installer dans le marché avec un capital de 50.000 BIF alors que nous devons payer une place à plus de 100.000 BIF par mois », se demande une vendeuse de légumes interrogée.
D’autre disent ne pas avoir même ces petits capitaux : « On s’approvisionne aux grossistes et leur promet de payer après la vente des marchandises. Dans ce cas, on aura un petit bénéfice pour parvenir à nourrir nos familles, mais pas pour payer une place dans le marché ».
Ces vendeuses indiquent qu’elles préfèrent venir au centre-ville comme il y a plus de clients que dans les quartiers. Pourtant, elles disent subir des tortures des policiers qui les chassent souvent et déversent leurs marchandises.
« Les policiers m’ont écroulée par terre après avoir déversé les fruits que je vendais. J’ai trois enfants que je dois prendre en charge seule. C’est en vendant ces fruits que je peux subvenir à leurs besoins », dit avec amertume une vendeuse vivant avec handicap tout en montrant des cicatrices sur ses bras.
« Qu’ils nous laissent tranquilles. Nous travaillons pour survivre de nos efforts. Nous n’avons pas voulu devenir des prostituées ou voleurs », dit une vendeuse de fruits venue du quartier Kamesa dans les banlieues de la ville de Bujumbura.
Ces vendeuses demandent aux hautes autorités du pays de comprendre leurs préoccupations.
Lors de la conférence publique avec la population de la commune Mukaza ce 16 février, le maire de la ville de Bujumbura Jimmy Hatungimana a fait savoir que la place où ces commerçants ambulants en ville peuvent être recasés est disponible.
Il regrette, néanmoins, qu’ils ont refusé de dialoguer avec l’administration. Et d’appeler à la saisie de leurs biens pour les distribuer à ceux qui ont peu de moyens.