Des policiers ont détruit, ce jeudi 9 août, sur l’ordre des autorités municipales, les emplacements qualifiés «hors normes» à la galerie Hakizimana communément appelée «Mugatoki» en commune Mukaza de ville de Bujumbura. Ils avaient été installés devant des échoppes, sous forme d’extensions.
Les propriétaires crient au scandale : «Ils ont détruit mon stand très tôt le matin alors que je n’étais ni présente ni au courant», regrette une commerçante. D’après elle, ils auraient dû l’avertir.
Elle louait son stand depuis 5 ans au propriétaire de la boutique : «J’ai toujours été en règle. Personne parmi les agents de la marie ne m’a dit que c’était illégal lorsque j’ai construit. Pourtant, mon stand se trouve sur l’axe principal».
Une autre vendeuse de chaussures à cette même galerie parle du deux poids deux mesures : «Pourquoi ont-ils détruit les stands des uns et laissé ceux des autres?» Elle se dit désespérée, elle ne sait pas à quel saint se vouer: «Comment vais-je nourrir mes enfants étant à la rue ?».
Les autorités municipales balaient du revers de la main les accusations des commerçants. Ramadhan Nkurikiye, conseiller principal du maire de la ville, assure que les stands détruits se trouvaient sur la voie publique. «Cette dernière est un bien public géré par l’administration et non par les commerçants».
M. Nkurikiye affirme que l’établissement de ces stands n’a pas respecté les normes : «Il est de notre devoir de réagir si la circulation est menacée».