Au centre-ville de Bujumbura, sur les parkings des bus, on observe de longues lignes de gens en attente de bus à cause de la pénurie du carburant. Des voleurs en profitent pour piquer les biens des passagers surtout le soir.
Pendant la pénurie des carburants, les bus de transport en commun se font rares sur les parkings qui desservent les différentes zones urbaines.
Quand un bus arrive, des gens se bousculent pour entrer les premiers. Un moment idéal chez les voleurs pour ouvrir les sacs des passagers. Même pendant l’attente, des voleurs parviennent à rafler des portables de l’un ou l’autre passager qui l’utilise en peu distrait.
La prénommée Bella en a déjà été victime. « J’étais sur la ligne avec les autres en attendant que le bus arrive. J’ai eu un appel de la part d’une amie et j’ai décroché. Quand l’appel est fini, j’ai voulu répondre à un message puis un monsieur est venu devant moi. Il a vite raflé mon portable et il s’est enfui », raconte-t-elle.
Elle précise qu’elle ne pouvait pas l’identifier avec « la foule de gens qui était sur le parking. » Des personnes ont même prétendu essayer de l’aider afin de récupérer le téléphone en courant derrière le voleur.
A la fin, on a constaté qu’elles appartiennent plutôt au groupe de ce genre de bandits puisqu’elles ne sont pas revenues sur le parking du moins dans l’immédiat, fait-elle remarquer.
« Je profite de cette occasion pour lancer un appel à la Police afin qu’elle renforce la sécurité sur ces files d’attente car plusieurs personnes y ont déjà fait l’objet de vols. » A l’endroit du gouvernement, elle demande qu’il gère la situation de la pénurie des carburants et de trouver des solutions y relatives appropriées ».
Le prénommé Denis que nous avons rencontré sur la file d’attente au parking des bus qui transportent les habitants du sud de la capitale économique donne sa stratégie pour ne pas se faire voler. « Sur ces lignes, moi je suis obligé de tenir fortement mes biens contre ma poitrine. Comme vous le voyez, il y a plusieurs personnes. Dans ces conditions, on ne peut pas savoir qui est voleur et qui ne l’est pas. Même les convoyeurs nous conseillent souvent de bien tenir nos affaires ».
Denis n’est pas loin de Bella dans ce qu’il demande. « Moi, ce que je demande à la Police c’est d’assurer plus la sécurité sur les parkings surtout pendant les heures du soir entre 18h30 et 20h. C’est là où il y a plus d’obscurité et les voleurs en profitent beaucoup », fait-il en effet observer.
Il faut que Iwacu nous informe sur les vrais causes de pénuries de carburant. Chacun a sa version et donc on ne sait qui croire.
On devrait plutôt dire qu’à ces endroits « les voleurs profitent du manque de bus » et de l’absence des policiers. A de tels endroits bondés de monde, où des conflits et des bagarres peuvent éclater, où les bandits et voleurs pullulent, il est vraiment surprenant que la police n’y affecte pas quelques agents de surveillance. La police ne peut pas être partout, me direz-vous, oui mais là précisément, à ces heurs-là, elle doit y être. Quitte à abandonner pour un moment la chasse habituelle aux vieilles dames vendeuses de fruit à la sauvette.