Lancement d’un projet d’urgence relatif aux violences sexuelles basées sur le genre et à la santé des femmes dans la région des Grands Lacs, lundi 21 mars. Le ministre des droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi, signale que c’est le premier projet, financé par l’Association internationale de développement (IDA), à se focaliser sur cette problématique et sur la mise en place de services de prise en charge au Burundi. « Ce projet a pour but d’atténuer l’impact à court et à long terme. »
Selon lui, c’est un projet sous-régional négocié dans le cadre de la CIRGL, dont les bénéficiaires seront les femmes vulnérables, entre autres les survivantes des violences sexuelles, les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Sont aussi concernés les enfants et les hommes membres des familles des survivantes et les jeunes, notamment les filles. Il sera exécuté au niveau du Burundi dans trois provinces d’intervention à savoir Cibitoke, Muyinga et Makamba.
Comme l’indique l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2010, 73% des femmes et 44% des hommes entre 15 et 49 ans ont soutenu que le fait de battre une femme est justifié. Pour le ministre, les croyances socioculturelles traditionnelles constituent ainsi des obstacles à l’égalité de genre. Le centre Seruka fait savoir que les jeunes filles de moins de 18 ans représentent 70% des cas enregistrés.