Les camps de travail ont débuté, ce lundi 10 août, au Centre Jeunes Kamenge(CJK). Un moment «très attendu » par les participants.
Des jeunes provenant des différents quartiers du nord de la capitale viennent de passer une semaine dans les camps de travail organisés chaque été par le CJK. Un moment qu’ils qualifient de « magique ». « Cela fait deux mois que nous attendions ce moment, mais la crise a tout chambardé! », confie gaiement un adolescent de Kamenge, qui souligne que ces camps commencent normalement en juin.
Il est 9h, dans la commune urbaine de Cibitoke. A la 10ème avenue, une vingtaine de jeunes, filles et garçons, curent les larges caniveaux qui parcourent cette artère. Remplis de détritus de toutes sortes, ces caniveaux dégagent une odeur nauséabonde, qui n’entame pas la détermination de ces adolescents. Ils travaillent d’arrache-pied malgré un soleil accablant.
Non loin de là, à la 12ème avenue, on aperçoit un autre groupe de jeunes. Les uns balayent la cour, d’autres débouchent des conduits couverts de déchets provenant de différents ménages du quartier.
Utilité sociale des camps de travail
« En plus d’être une occupation de bon aloi, c’est le meilleur moyen pour ne pas fréquenter les ligalas ou consommer des stupéfiants », explique un de ces jeunes.
Raoul, un autre participant, confie que c’est l’occasion pour lui de faire la connaissance d’autres jeunes de son âge. Nathalie, elle, ne profite que d’un seul avantage : recevoir du matériel scolaire.
Désiré Mbonimpa, un des animateurs des camps de travail du CJK, évoque aussi une lutte contre les maladies consécutives à la mauvaise hygiène des caniveaux de Cibitoke et Kinama.
Ils restent sur leur soif cependant…
« Nous ne recevons plus de quoi nous mettre sous la dent, avant et après les camps. La durée de travail a été considérablement réduite… », se plaignent la plupart de ces jeunes.
Claude Nkurunziza, coordinateur du CJK, avance un manque substantiel de moyens. Il indique qu’au lieu de 100 millions Fbu – le montant nécessaire pour préparer les camps -, le centre n’en a eu que 44 millions. « Et ce grâce au Fonds des Nations-Unies pour la Population.»
Signalons que le thème de ces camps pour cet été est « Cohésion sociale ». Ces camps de travail profitent davantage aux communes du nord de la capitale (Cibitoke, Kinama et Kamenge), car plus proches du CJK. Ils dureront trois semaines et 1500 jeunes y participeront.
Les jeunes vous êtes formidables. Vous avez manqué de leaders et des hommes de vision.
Avoir un régime qui n’a d’autre vision que la corruption, les tueries, l’enrichissement illicite, l’immobilisme et la pensée unique ne favorise pas la jeunesse là mieux préparer leur avenir. Toutefois, il y a en peu d’espoir: vous êtes vous-mêmes acteurs de votre avenir.