Mercredi 18 décembre 2024

Société

Centre Humura de Gitega : Environs 500 cas de violences combinées en 2022

08/02/2023 Commentaires fermés sur Centre Humura de Gitega : Environs 500 cas de violences combinées en 2022
Centre Humura de Gitega : Environs 500 cas de violences combinées en 2022
Mathieu Ciowela échange avec Mme Dr Alida Manariyo, responsable du centre Humura

Les données de ce centre pilote de prise en charge des victimes des différents types de violences indiquent qu’en 2022, entre 450 et 500 cas de violences combinées ont été reçus. Pour mieux s’occuper des victimes, les responsables du centre appellent à l’aide.

« En 2022, nous avons reçu plus de 200 cas de violences sexuelles, entre 250 à 300 cas de violences physiques, et il y a eu des cas où on accueille des violences combinées. Pour l’année dernière, ils ont varié de 450 à 500 cas », indique Mme Dr Alida Manariyo, responsable de ce centre.

Elle ajoute qu’en ce qui est des violences économiques, les cas enregistrés ont varié de 100 et 120 tandis que pour les violences psychologiques, les cas se situent entre 120 et 150. Entre 250 à 300 victimes des violences domestiques ont été aussi reçus.

Ce centre offre aux victimes une prise en charge holistique. Selon Mme Dr Manariyo, on offre le service psychosocial, médical et judiciaire (magistrat et le service de l’Office police Judiciaire ).

Un centre en besoin de soutien

Selon Mme Dr Alida Manariyo, responsable de ce centre, la pauvreté de la population handicape leur travail : « Les victimes n’ont pas souvent de moyens pour leur déplacement vers le centre y compris des témoins ou pour se procurer des avocats »

Pour son bon fonctionnement, elle signale que le centre a besoin d’un laboratoire pour le service médical : « Nous aimerions avoir un petit service de chirurgie. Car, il y a des blessures physiques qui nous parviennent. Il nous faut aussi des moyens pour l’achat des médicaments pour la prise en charge des infections sexuellement transmissibles pour les violences sexuelles. »

Le centre étant doté d’un service d’hébergement, son souhait est qu’il soit appuyé pour nourrir les victimes et leur donner un kit de réinsertion. Selon elle, le personnel soignant a aussi besoin d’un traitement spécial : « C’est vraiment stressant d’accueillir du 1er janvier au 31 décembre des gens qui te racontent des scènes de violences ».

Le PNUD salue le travail du centre

En compagnie de l’administrateur communal de Gitega, Mathieu Ciowela visite le service d’état-civil

« Je suis satisfait de constater que ce centre mis en place par le gouvernement avec l’appui du système des nations unies notamment le PNUD, UNFPA, UNICEF et OMS poursuit ses activités. Cela démontre combien l’appropriation a été assurée. La durabilité est là », a déclaré Mathieu Ciowela, représentant résident du PNUD, après sa visite, jeudi dernier.

Pour lui, c’est un travail très important qui est abattu. « Celui de redonner la vie, l’espoir aux victimes, qui, parfois, viennent en situation de détresse, de désespoir. Nous apprécions tous les services rendus. »

Malgré les avancées dans la lutte contre les violences de tout genre, il a souligné que le phénomène est toujours là. Pour ce faire, il a indiqué qu’il y a un besoin de sensibilisation de toutes les couches de la population pour que les violences basées sur le genre, les violences à domicile, … cessent. « Je pense que le centre est dans cette ligne droite d’un principe fondateur des ODDs, celui de ne laisser personne de côté. Nous pensons qu’avec la contribution du centre, il y a quand même une participation à la cohésion sociale. Nous encourageons la responsable du centre et toute son équipe. »

Il a promis que le PNUD va apporter son appui comme il l’a déjà fait par exemple pour le centre de Rumonge.
Et de lancer un appel aux Burundais : « Considérez le prochain comme une sœur, comme un frère et non pas en faire une victime. La violence nous conduit à des situations de conflit qui peuvent dégénérer. On n’a pas besoin de ça. Tout le monde a droit à la vie. »

Il faut noter qu’après la visite du Centre Humura, Mathieu Ciowela s’est aussi rendu, le même jour, au guichet unique provincial de Gitega et le service communal de l’état civil à la commune Gitega. Objectif : se rendre compte de l’état de la mise en exécution du projet d’informatisation et digitalisation des services de l’état-civil.

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