Mardi 05 novembre 2024

Santé

Centre du pays : dix hôpitaux régularisés grâce à une ONG espagnole

La FP (fondation privée) G3T vient de débourser plus de 40 millions de Fbu pour régulariser les dettes du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants envers les différents hôpitaux du pays. Une action louable, selon les bénéficiaires et les directeurs des hôpitaux.

Mat Tous et Sylvestre Ndayizeye à l’hôpital de Ngozi ©Iwacu
Mat Tous et Sylvestre Ndayizeye à l’hôpital de Ngozi ©Iwacu

De l’hôpital de Ruyigi, Kibumbu jusqu’à Kayanza, les responsables de ces établissements jubilent. Le sentiment de satisfaction se lisent sur leurs visages devant des liasses de billets de dix mille francs qu’ils rangent jalousement. Ils affirment qu’ils étaient déjà désespérés d’être régularisés. Représentée au Burundi par l’ONG G3T située à Gatonde à Karusi , cette organisation espagnole se propose d’éponger toutes les dettes de la FDN envers les 10 hôpitaux de l’intérieur du pays . « S’il n’y a pas des complications éventuelles avec les comptabilités, nous nous engageons à régler toutes les factures allant jusqu’au 2013 », a promu Mat Tous, vice-président de l’ONG en Espagne.

G3T a sa base sur la colline Gatonde en commune Nyabikere, province de Karusi. Située à 164 km de Bujumbura, 64 km de Gitega, Gatonde est devenu un centre de service et de référence (en éducation, santé habitat, commerce et loisir) car il est actuellement deuxième dans la commune de Nyabikere. Dans l’éducation seulement, ce centre compte actuellement 12 salles d’école primaire, un home pour ses enseignants, un lycée avec deux cycles fréquentés par 439 élèves. En plus, l’ONG prime les professeurs pour les encourager. La majorité de ses activités sont implantées dans la province de Karusi. Selon les responsables, elle a choisi de concentrer ses activités dans les endroits enclavés et sans aucune autre aide des organismes internationaux pour participer à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. En 2011, elle a construit et équipé des collèges, écoles primaires et maternelles qu’elle appelle « Papas tous » dans différents coins de la province Karusi.

Le Journal Iwacu a inspiré

Selon Sylvestre Ndayizeye, ex-gouverneur de la province de Karusi, cette initiative qu’a prise cette organisation non gouvernementale de Gatonde à Karusi a été pensée et mûrie depuis des années. « L’origine de cette initiative résulte d’un article publié dans le Journal Iwacu. Il faisait mention des factures impayées totalisant des centaines de millions que le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants avait envers les hôpitaux du Burundi depuis 2006 », explique-t-il. De là, les responsables de l’ONG FP (fondation privée) G3T n’auraient pas pu digérer que les hôpitaux arrêtent d’octroyer les soins de santé aux militaires à cause de ces factures impayées : « Nous avons amorcé cette initiative quand j’étais encore gouverneur de la province Karusi. Si aujourd’hui ces factures sont payées, c’est grâce au Journal Iwacu et aux responsables de l’ONG G3T de Gatonde », a-t-il poursuivi.

Le 26 mars, 5 hôpitaux ont vu leurs dettes payées partiellement. Comme les responsables des hôpitaux l’indiquent, la situation était devenue intenable. Ils auraient même pensé d’arrêter le partenariat avec ce ministère. Ce qu’affirme Augustin Sukuri, directeur administratif et financier de l’hôpital de Cankuzo : « Depuis 2006, nous n’étions pas encore payés. On avait pensé de mettre fin à la collaboration avec le ministère.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Evrard

    C est honteux kumva ngo les factures impayees du ministere de la defense ont ete regularisées par une ONG espagnole!!!!
    Pire encore,
    « Le sentiment de satisfaction se lisent sur leurs visages devant des liasses de billets de dix mille francs qu’ils rangent jalousement ». Mbega a Karuzi nta banques zihaba?

    • Ernest

      Il n’y a rien d’honteux à chercher une ONG pour payer les dettes de l’état. Ce qui est honteux c’est prétendre que l’état paie ses dettes sans le support des citoyens, qui non seulement refusent de payer beaucoup d’impôts mais aussi réclament continuellement des augmentations de salaire. Ou ce qui est pire, prétendre que ceux qui n’ont pas des mérites académiques reçoivent non seulement ses études supérieurs gratuitement mais en plus être gratifiés avec de bourses! D’où prétendez-vous que l’état trouve l’argent? La solidarité économique des burundais doit se renforcer si nous voulons éviter l’aide extérieure, exiger que nos enfants continuent a recevoir les bourses de l’état et que la Fonction publique paie des bons salaires.

  2. Video

    « Le sentiment de satisfaction se lisent sur leurs visages devant des liasses de billets de dix mille francs qu’ils rangent jalousement » HAAAA, LES HÔPITAUX N’ONT PAS DE COMPTE EN BANQUE POUR VERSER TRANSFÉRER L’ARGENT?

    • Ernest

      Vraiment je pense qu’il s’agît d’une licence poétique l’histoire des billets. Et je m’en doute qu’on aie amené des billets cash pour cela… Vraiment il faut essayer de comprendre le langage journaliste. Etes-vous poète ?

      • Rafael Tous

        Cher Ernest,excuse moi pour mon franças ,je suis catalán né a Barcelona (Espagne) et pere de Mat.Je suis orgulleux de ma fille que a travaille beaucoup d´annés a Burundi pou aider ce peuple merveilleux.Je ne suis pas catolique mais je crois ce que Dieu a dit une fois:tous les hommes,femmmes et enfants son egals dans le monde.
        J´ai aide a construir les ecoles que porten mon nom « Papa Tous » et je suis tres hereux de le faire.
        L´histoire que racontez de l´argent « vivant » est tres interesant parce que « toucher » l´argent et le voir phisiquement c´est trés emouvant en contre de l´envoyer via transference a une conte bancaire,pour tant je suis dácord avec toi Ernest.
        Je crois que le plus important ce etait le faire.
        J, espere que quand ma fille Mat depart de votre País quelle tan a aime votre peuple soi capable de continuer e ameliorer son travail,ça est mon espoir et le votre.
        Un plasir de aporter mon opinión a toute la question expose.
        Salutacions, je t´embrase.

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