«Eviter de lâcher, de lécher et de lyncher», un principe sacro-saint aux journalistes afin d’appliquer la non-violence selon Dr Adolphe Sururu, professeur en psychologie à l’Université du Burundi.
C’était ce lundi, 9 novembre, à la Maison de la Presse, lors de son exposé sur la non-violence, dans un atelier de formation en communication non-violente. Dans le métier de journalisme, il ne faut pas soutenir l’insoutenable, des injustices, etc. Il ne faut non plus organiser la mise à mort de quelqu’un via l’information.
A l’endroit des politiciens, Dr Sururu dira : « il faut viser ’’le pouvoir avec’’ et non ’’le pouvoir sur’’. Viser ’’la paix juste’’ et non ’’juste la paix’’». Pour lui, tout individu animé de la non-violence doit se poser cette question : « Comment me rende heureux et rendre heureux l’autre ?»
Ainsi, il doit reconnaître la souffrance de l’autre. « Sans compassion envers l’autre, nous serions dans le domaine de l’animosité.» Néanmoins, nuance-t-il, la communication non-violente est différente de l’hypocrisie.
Procédant au lancement des travaux, Richard Giramahoro, président du Conseil national de la communication (CNC), a noté que les moments politiques que traverse le Burundi sont particuliers pour l’exercice du métier de journalisme. Ainsi, ils exigent la maîtrise de soi, des règles et principes professionnels, de la loi régissant la presse au Burundi et du code de déontologie.
Il regrette l’assassinat du caméraman de la RTNB, Christophe Nkezabahizi et sa famille, la mise au silence de certains médias, l’exil forcé des journalistes, etc. De son côté, Yvonne Matuturu, au nom de l’Unesco est revenu sur les missions du journaliste : former, informer, sensibiliser et éduquer. Pour le faire, il ne doit se servir que des informations fiables, vérifiées avec plusieurs sources.
A l’agenda de cet atelier de quatre semaines, figurent d’autres sujets : traitement de l’information sensible aux conflits, analyse du discours politique et la couverture électorale.
Il est piloté par l’Organisation des médias d’Afrique centrale (OMAC) en collaboration avec le Programme international pour le développement en communication (PIDC) avec le soutien de l’UNESCO.