Alors que le CNC avait décidé qu’aucune chanson locale ne sera diffusée sans l’aval de l’Amicale des musiciens, le ministre de la Culture ne l’entend pas de cette oreille.
Dans sa correspondance, datant de quelques jours, adressée au président du Conseil national de communication, le ministre de la Culture indique que toutes les actions en rapport avec la promotion, la sauvegarde et la protection de la culture, des mœurs et coutumes, rentrent dans les missions du ministère de la culture.
« Ce n’est donc pas une association privée qui va enregistrer et donner son aval aux œuvres artistiques pour être diffusées. » Cette tâche incombe à l’Office burundais des droits d’auteur (OBDA), qui de surcroît a le mandat légal d’en assurer la protection, d’après le ministre.
Pour rappel, le CNC avait donné une suite favorable à la requête du président de l’Amicale des musiciens du Burundi (AMB). Cette dernière avait demandé au CNC d’exiger des médias burundais de ne plus diffuser des chansons produites localement sans son aval. « Certaines radios locales diffusent des chansons dont les messages sont de nature à saper les efforts du gouvernement dans sa recherche de la paix », avançait son président.
Bruno Simbavimbere, président de l’AMB, n’est pas de cet avis. Technicienne, assure-t-il, l’Amicale des musiciens a le rôle d’écouter une œuvre et de juger de sa qualité. « Nous ne pouvons pas accepter des chansons qui n’ont pas de valeur artistique.» Il estime que l’Amicale est le principal organe habilité à juger la valeur d’une œuvre.
Si une chanson reçoit l’aval de l’AMB, explique-t-il, elle va ensuite à l’OBDA pour protection, avant d’être diffusée. « C’est le processus idéal. »
« La mesure reste valide, quoi qu’il en soit »
Le président du CNC, Karenga Ramadhani, ne mâche pas ses mots : « Tant que je suis président du CNC, la mesure reste valable, peu importe l’organe de censure. »
D’après lui, le CNC a le pouvoir de contrôler tout contenu médiatique, quelle que soit son origine, conformément à la loi organique qui crée cette institution. Si un média quelconque fait passer une chanson ou autres propos qui véhiculent un message d’injure, explique-t-il, le CNC se réserve le pouvoir de sanctionner le média et non pas l’auteur. « La chanson peut passer ailleurs dans un stade, dans la rue… partout sauf dans un média. »
En prenant la mesure, souligne M. Karenga, le CNC ne fait que contrôler le contenu des médias. Et de reconnaître que ce n’est pas à lui de déterminer l’organe apte à censurer. Selon lui, le CNC a agi sur demande de l’Amicale des musiciens. « Elle a eu l’initiative de nous saisir pour accomplir la tâche », indique-t-il, avant d’enchaîner : « Ni l’OBDA ni le ministère de la Culture ne l’ont jamais fait. »
Le pouvoir corrompt. Celui des DD corrompt jusqu’à la moelle épinière. Vu son parcours, Karenga devrait être un fervent défenseur de la liberté d’expression artistique. Une longue guerre civile avec son lot de morts et autres destructions pour « liberté et justice pour tous », lesquelles s’éloignent davantage à chaque jour qui passe. Tout ca pour ca?
Le ministre a bien raison,association iraba aba membres bayo,uwutari umu membre wayo ntabubasha nabumwe iba imufiseko,l’OBDA nigisata cukwandikisha ibikorwa vyawe bikwitirira,ni l’association (AMB),ni l’OBDA ntanimwe ifise ububasha bwuguhagarika umuziki wumuririmvyi,ico cobaye igikogwa ca ministère canke c’amaradiyo azivuza