<doc516|right>C’est l’ébullition dans tous les Etats-majors des partis politiques. La mise en place ratée de la CENI a mis à jour les tractations publiques et secrètes, les reniements de la parole donnée, bref, les mauvais coups comme savent bien le faire les hommes politiques.
Les Burundais espéraient une CENI rassurante, acceptée par tous mais il est évident que pour plusieurs acteurs de ce mauvais feuilleton, l’objectif était simple : mettre en place un outil docile pour les élections de 2015.
Le parti au pouvoir, malgré son poids au parlement, a préféré ou plutôt a été contraint de faire marche arrière. Surtout que même l’Uprona quittait l’hémicycle.
Le Cndd-Fdd ne pouvait quand même pas mettre en place une CENI en solo…Une telle commission installée « démocratiquement » par le Parlement, après un vote des plus réguliers, pouvait être imposée aux Burundais. Mais elle n’aurait jamais été acceptée par la communauté internationale, qui ne l’oublions pas, finance les élections. Passer en force en ignorant l’ADC-Ikibiri et l’Uprona était donc assez risqué et le report la seule solution censée.
Le Cndd-Fdd, un « parti fort » comme ses responsables aiment le rappeler, devrait plutôt travailler à la mise en place d’une commission électorale acceptée par tous et surtout réellement indépendante pour que la victoire ne souffre d’aucune tache.
Espérons que les uns et les autres sauront tirer des leçons de ce faux départ et que pour les prochaines négociations la sagesse primera sur les calculs électoralistes.