Samedi 23 novembre 2024

Politique

Cendajuru/Busoni – Intolérance politique : un phénomène inquiétant

23/03/2020 Commentaires fermés sur Cendajuru/Busoni – Intolérance politique : un phénomène inquiétant
Cendajuru/Busoni – Intolérance politique : un phénomène inquiétant
Immaculée Bayadonde dit craindre une nouvelle attaque.

Deux maisons des membres du Congrès national pour la liberté (CNL) ont été incendiées sur la colline Gashirwe de la commune Cendajuru en province Cankuzo. Des Imbonerakure ainsi qu’un député du Cndd-Fdd sont pointés du doigt. Des Imbonerakure sont aussi accusés d’avoir brûlé une maison d’un militant du CNL en commune Busoni de la province Kirundo. Iwacu est allé à la rencontre des victimes et des autorités locales.

Par Edouard Nkurunziza, Fabrice Manirakiza, Félix Nzorubonanya et Mariette Rigumye

«J’étais endormi dans ma chambre quand j’ai vu des flammes au-dessus moi. J’ai vite alerté mes parents et nous sommes sortis de la maison», raconte Jérôme Nyabenda, le fils de Liboire Rwasa, un habitant de la colline Gashirwe, zone Nyamugari en commune Cendajuru. «Nous n’avons pu voir ces criminels. Il était aux environs de 23 heures. Ce sont nos voisins qui nous ont aidés à éteindre l’incendie jusqu’à une heure du matin», ajoute Liboire Rwasa. «Nous craignons une nouvelle attaque», renchérit sa femme, Immaculée Bayadonde.

La famille Rwasa vit dans la vallée de la rivière Rumpungwe. Leur maison est en toit de chaume. «C’est pourquoi elle a brûlé aussi vite». Liboire Rwasa et son épouse regardent ce qui reste de leur maison, ils sont au bord des larmes. «Les Imbonerakure disent que ce n’est pas encore fini», raconte Liboire Rwasa. La famille veut déménager. «Nous n’avons pas où aller. On aimerait revenir après les élections. Nous craignons pour notre vie.» Pour les voisins de la famille, les auteurs sont connus : «Ce sont les Imbonerakure. Cette famille a été menacée depuis longtemps parce qu’elle est membre du CNL», témoigne un voisin. «Des fois, des Imbonerakure viennent danser devant leur maison en chantant ‘’Tuzobamesa’’ (on va les lessiver)». Leurs liens familiaux avec le président du CNL seraient à l’origine de ces intimidations. «Mon père et le père d’Agathon Rwasa sont frères», indique Immaculée Bayadonde. «Nous sommes menacés parce que nous sommes membres du CNL», ajoute son mari.

Un homme est pointé du doigt : Anglebert Ngendabanka

Selon Liboire Rwasa, aucune autorité n’est arrivée sur les lieux à part le chef de colline. «L’administrateur communal était au courant ainsi que le commissaire communal de la police ». Dans la foulée de cette nuit, la maison de René Miburo a été également incendiée. «Lui aussi est un membre du CNL», dit un voisin de la famille.

Joseph Mpanuka, chef de zone Nyamugari, n’a pas voulu réagir. «Il faut demander à l’administrateur communal. J’ai déjà transmis le rapport.» Interrogée, Béatrice Nibaruta, administrateur de la commune Cendajuru, botte en touche. «Pourquoi vous voulez toujours parler de ce qui s’est passé à Gashirwe ? Il y a autre chose à dire. Sur ce dossier, je n’ai pas de commentaire». Paulin Sindayigaya, représentant du parti Cndd-Fdd en commune Cendajuru, balaie d’un revers de la main ces accusations. «Les Imbonerakure ne sont pas impliqués dans cette affaire. D’ailleurs, on pensait que cet incendie était un accident. Nous vivons en harmonie avec les autres membres des partis politiques».

Anglebert Ngendabanka balaie du revers de la main toutes ces accusations.

Les militants du CNL dans cette commune eux se disent persécutés. «Normalement, on n’avait pas de problèmes avec les autres partis politiques. Mais, les choses ont commencé à se gâter sur la colline Rukoyoyo lorsque nous avons ouvert notre permanence. C’était le 9 février de cette année.» Selon ces Inyankamugayo, leur drapeau a été volé après une semaine. «D’après nos informations, ceux qui ont incendié les deux maisons à Gashirwe sont venus de la colline Rukoyoyo. C’est le député Anglebert Ngendabanka qui a donné l’ordre. Il est originaire de cette localité.»

Selon des militants du CNL, ce député est derrière toutes ces intimidations et menaces à leur encontre. «Lorsqu’il n’est pas dans les parages, tout est calme. Il suffit qu’il mette les pieds à Cendajuru pour que la situation se dégrade. Il est à l’origine de toutes ces exactions.»

D’après eux, il organise des réunions nocturnes avec des Imbonerakure. «Il dit qu’il va éradiquer le virus Corona qui est le CNL. D’après lui, les membres du CNL deviennent de plus en plus nombreux. Il a dit qu’il va passer deux mois à Rukoyoyo afin de mâter les opposants.»

Contacté, le député Anglebert Ngendabanka se dit attristé d’entendre ces accusations. « Ce sont des mensonges pour ternir mon image. S’ils ont des preuves, qu’ils portent plainte devant la justice ». Il indique que sa mission est de protéger la population plutôt que de la maltraiter.


Busoni/ Persécution pour sorcellerie, litige foncier ou opinion politique ?

Le représentant zonal du CNL à Mukerwa en commune Busoni de la province Kirundo a fui son domicile après avoir échappé à une exécution. Menacés, bon nombre d’autres militants de ce parti en cette zone restent cloîtrés chez eux, de peur d’être tabassés ou pire, tués. Mais là aussi, ils ne sont pas à l’abri des attaques.

Emmanuel Coyitungiye se dit persécuté.

Quand Iwacu le rejoint dans l’endroit où il se réfugie, mardi 17 mars, cela fait exactement 12 jours qu’il est entré en clandestinité. Emmanuel Coyitungiye, le représentant du CNL en zone Mukerwa, porte une chemise à carreaux et un pantalon de sport. Ses habits sont sales. « Ce ne sont que les seuls qui me restent. J’étais habillé comme ça quand j’ai pris la fuite  jeudi 5 mars »…

La fuite

Ce jeudi-là, aux environs de 11h, Emmanuel Coyitungiye apprend, au centre Mukerwa, qu’un cadavre d’une personne a été déposé devant son domicile. Sa femme et sa sœur ont déjà pris la fuite. « Un ami m’a prévenu que je vais me faire tuer si je me hasarde d’arriver chez moi. Ceux qui ont déposé le cadavre avaient des machettes et des gourdins sur eux ».

Aucune autre solution, il va se réfugier chez une parenté habitant une colline frontalière de Mukerwa, en commune Vumbi. C’est de là qu’il apprendra que le cadavre était celui de l’épouse de Gérard Ndikumagenge, son oncle maternel.

Ce dernier aurait accusé son neveu d’avoir ensorcelé sa femme. «Il le chargeait de cette mort suite à un litige foncier qui les oppose », soulignent des habitants de Mukerwa. Emmanuel Coyitungiye parle plutôt d’un prétexte pour pouvoir le chasser de la zone. «Gérard Ndikumagenge a été instrumentalisé par Anatole Rugemintwaza, le chef de cette zone, qui ne veut pas de moi ». Parmi ceux qui avaient investi son domicile, Emmanuel pointe du doigt Gérard Ndikumagenge, Kabeba et Muganwari, tous des Imbonerakure de cette colline…

C’est à partir de sa cachette qu’il va se confier à l’administration, à la police et à la justice. Mais dans l’entretemps, dans l’aube du 7 mars, une autre mauvaise nouvelle lui parvient. Sa maison a été incendiée vers 22 h, tout ce qui était à l’intérieur, dont une motocyclette, deux vélos et des chèvres, pillés. Renate Kamatamo, sa grand-mère qui vivait là, a été aussi grièvement blessée par les attaquants.

Ses plaintes n’aboutiront finalement à rien, du moins jusqu’à présent. Sur demande du conseiller du gouverneur, l’administrateur communal de Busoni emmènera Emmanuel et sa femme jusqu’à la commune. Mais là, ils ne bénéficieront d’aucune assistance, ils n’ont rien à manger.

Après trois jours, ils vont décider de retourner chez le gouverneur. Celui-ci les embarquera lui-même le lendemain dans une réunion de pacification à Mukerwa.

Sauf que rien ne sera fait, hormis un message d’apaisement de la part du gouverneur. «Nos bourreaux étaient aussi présents dans la réunion et ils se moquaient de nous. Nous avons décidé de regagner notre cachette à Vumbi».

Ils n’auront plus la chance d’y rester. Selon les témoignages, ils vont être refoulés par les administratifs de la colline où ils s’étaient repliés. « Ils leur ont dit qu’ils ne peuvent pas rester là tant qu’ils sont du CNL. Même celui qui leur avait donné l’hospitalité a été menacé».

Ils vont changer de cachette, de Vumbi à la commune Kirundo. La famille Coyitungiye ne sait plus à quel saint se vouer. Elle demande à toute autorité compétente de voler à son secours.

Les simples militants ne sont pas épargnés

Domitien Nkezabahizi et Régis Ndacayisaba déplorent que leurs bourreaux n’aient pas été inquiétés.

Domitien Nkezabahizi et Régis Ndacayisaba, des Inyankamugayo de la colline et zone Mukerwa ont vécu un cauchemar, le soir du dimanche 8 mars. Ils sont voisins. D’après eux, c’est vers 19h30 qu’une armada d’Imbonerakure conduite par Gérard Setomanzi, chef de sous-colline, investit le domicile de Nkezabahizi.

Ce soir, les enfants de Régis Ndacayisaba ne sont pas rentrés tôt comme d’habitude. Inquiet, il se rend chez son voisin pour vérifier s’ils ne seraient pas là. Les attaquants arrivent juste après son arrivée. Et, sur ordre de Setomanzi, les Imbonerakure se jettent sur les deux Inyankamugayo. «Il a sifflé trois fois, c’était un signal ».

Le temps d’un bras de fer avec Ndacayisaba, Nkezabahizi reçoit des coups, mais parvient tout de même à entrer dans sa maison et à fermer. Certains des envahisseurs le poursuivent en vain. Ils essaient de forcer la porte, les fenêtres, toujours sans succès. Dans l’entretemps, Ndacayisaba est en train d’être tabassé. Parmi ses bourreaux, il reconnaîtra Mbonimpa alias Rwembe, Kadeberi, Anicet Karangwa et Kamariza, tous des Imbonerakure de sa colline.

A un moment, certains parmi ses bourreaux vont porter main forte à l’équipe qui force la porte. Ndacayisaba en profite, se sauve et s’enfouit à toutes jambes. Devant sa porte, outre les visages repérés par Ndacayisaba, Nkezabahizi distinguera aussi les voix de Muvuzankima et Bazizane, d’autres Imbonerakure de Mukerwa. « Rwembe a menacé que si je ne sors pas, il va incendier ma maison. J’ai retenu mon souffle, je savais qu’on pouvait me tuer si je sortais ».

Ce mardi 17 mars, Régis Ndacayisaba porte encore les stigmates du passage à tabac. Son front présente encore une enflure au-dessus de l’œil gauche. Ces Inyankamugayo ont porté plainte. Cependant, ils disent n’avoir pas eu de suite. « L’OPJ qui a instruit notre dossier a fini par abandonner, disant qu’il n’était pas en mesure de faire comparaitre les auteurs ».

D’après eux, pour se moquer d’eux, leurs bourreaux ont tourné le couteau dans la plaie. « Ils sont allés saccager nos champs. Ils ont abattu les bananeraies. Ils ont ensuite menacé nos familles. Nos femmes nous ont déjà quittés».

D’après les témoignages, à Mukerwa, les Inyankamugayo restent cloitrés chez eux depuis longtemps. « C’est une consigne, nous devons essayer d’éviter au maximum des affrontements avec les Imbonerakure ».

L’administrateur de la commune Busoni affirme être au courant de la question d’Emmanuel Coyitungiye et de sa famille. Toutefois, Albert Hatungimana rejette catégoriquement toute dimension politique dans ce dossier. Il parle d’un litige foncier avec des suspicions de sorcellerie. Selon lui, l’oncle d’Emmanuel Coyitungiye voudrait, avec des complices, le chasser pour s’accaparer de sa terre.

Joint au téléphone ce jeudi, ce responsable administratif affirme s’être saisi de la question. «Nous étions ensemble tout à l’heure avec ces victimes. Je leur ai donné hospitalité pour cette nuit. Demain, je ferai une descente à la colline pour résoudre ce problème ».

S’agissant du cas de Domitien Nkezabahizi et Régis Ndacayisaba, Albert Hatungimana indique qu’il n’en sait rien. Pour sa part, Anatole Rugemintwaza, chef de zone Mukerwa, soutient que personne n’est en train de persécuter ces deux Inyankamugayo.


Nyanza-lac/ Regain de l’intolérance politique

Six responsables du parti Cnl dans cette commune sont sous les verrous depuis une semaine. Ils sont accusés de participer à une réunion illégale. Un membre de ce parti a été grièvement blessé par machette.

Vue du bureau communal de Nyanza lac

L’intolérance politique prend de l’ampleur à la veille des élections. A Nyanza-lac, elle se manifeste par le rétrécissement de l’espace politique, des arrestations arbitraires et des actes d’intimidation dirigés contre les membres des partis de l’opposition, comme l’indique Gordien Habarugira, responsable du parti C dans cette commune.

D’après lui, des actes d’intimidation, des traitements cruels inhumains et dégradants, bref des violations des droits de l’Homme ne cessent d’augmenter. Il précise qu’un jeune homme du nom de Samuel Bankuwiha membre du parti Cnl a été grièvement blessé par machette par des personnes non encore identifiées. « Elles ont trouvé ce jeune homme dans son salon de coiffure sur la colline de Mvugo ce lundi 16 mars et l’ont blessé par des coups de machette. » Le matin, ce jeune coiffeur agonisait et a été amené directement à l’hôpital de Kibuye en province de Gitega. Il demande à la police de mener des enquêtes plus fouillées pour retrouver les auteurs et les traduire en justice.

Des arrestations arbitraires

Il indique en plus que six responsables de ce parti au niveau des zones sont détenus au cachot de la police accusés de participer à une réunion clandestine et illégale dans le quartier de Bukeye en commune de Nyanza-lac. Il qualifie ces arrestations d’arbitraires visant à restreindre l’espace politique au parti Cnl en procédant à l’arrestation de ses responsables. Il demande leur libération afin de jouir comme d’autres citoyens des libertés publiques.

Il dénonce des vols et des passages à tabac commis par des jeunes du parti au pouvoir en patrouille sur la colline Mugerama à la sous-colline Gitara dimanche 15 mars vers 20 heures.

Ces jeunes se sont introduit dans le bistrot d’un certain Jean Marie Nsabimana et ont commencé à tabasser les gens qui étanchaient leur soif avant de les prendre argent et téléphones en les traitant d’ennemis du pays.

Trois personnes dont le propriétaire du bistrot et deux autres ont porté plainte à la police contre le chef de ces jeunes du parti au pouvoir et attendent le dénouement de l’enquête de la police.

Il y a plus d’un mois il y a eu une tentative d’incendier une permanence du parti CNL dans le quartier Bukeye de la ville de Nyanza-lac.

Il demande une réunion urgente entre les parties prenantes au processus électoral afin qu’il y ait un environnement sain, propice à des élections libres, transparentes, apaisées et inclusives.

Les autorités administratives indiquent que les membres des différents partis politiques cohabitent bien sauf quelques cas isolés et quiconque transgresse la loi est arrêté et puni. Elles demandent aux responsables de ne pas confondre faire la politique et les infractions de droit commun qui continuent à être réprimées et la responsabilité pénale est personnelle.

Signalons que Nyanza-lac est une commune stratégique pour les partis politiques en compétition, car la moitié de l’électorat de la province de Makamba vit dans cette circonscription.


Le responsable du CNL à Migera assassiné

Après l’assassinat de Méthuselah Nahishakiye, responsable du parti CNL sur la colline Migera, commune Kabezi, 12 personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. Iwacu a fait le suivi.

Selon des témoignages, l’assassinat de Méthuselah Nahishakiye avait été bien planifié.

Âgé de 25 ans, Méthuselah Nahishakiye, le responsable du parti CNL (congrès national pour la liberté) sur la colline Migera, commune Kabezi dans la province de Bujumbura a été assassiné dans la nuit du 16 mars. Son corps a été criblé de balles.

Selon les informations recueillies auprès d’un proche de la famille, le 17 mars, feu Nahishakiye a été assassiné pour des raisons politiques et sa mort était visiblement planifiée. Ce proche révèle qu’il y aurait eu, dimanche dernier, une réunion visant à l’éliminer. « Quelques administratifs à la base et les jeunes du parti au pouvoir de la localité, auraient pris part à cette réunion ».

Emmanuel Nyandwi, chef de la colline Migera, réfute les allégations avancées par la famille de feu Méthuselah Nahishakiye. D’après lui, le défunt a été assassiné suite aux conflits fonciers entre sa famille et ses cousins, du côté paternel. Six personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête.

Cependant, les informations recueillies ce jeudi 19 mars, auprès du responsable du parti CNL, dans la commune Kabezi, 12 personnes ont été arrêtées au lendemain de l’assassinat de Méthuselah Nahishakiye. Raphael Nsabimana précise que parmi ces 12 personnes emprisonnées, il y a 11 militants du CNL dont le responsable zonal à Migera.

Parmi les 12 personnes arrêtées au lendemain de l’assassinat de Méthuselah Nahishakiye, 7 ont été libérées : les uns sont libres depuis ce 17 mars. Il ajoute que les 5 autres qui n’ont pas été libérées, sont les cousins du défunt.

La famille de feu Méthuselah Nahishakiye confie qu’elle vit dans la peur. Elle signale que le défunt avait confié à sa famille que les jeunes du parti au pouvoir ne cessaient pas de proférer des menaces à son encontre. « Nous demandons que la justice soit faite et que les vrais responsables de cet assassinat soient punis », confie M.V.

Jean Marie Ndayishimiye, le chef de la zone Migera assure que la cohabitation entre les membres des différents partis politiques est bonne.

Méthuselah Nahishakiye a été assassiné dans la nuit de ce 16 mars, aux environs de 19 h, alors qu’il rentrait à la maison. Le défunt a reçu plusieurs balles à la tête, au niveau des côtes, sur la poitrine et au niveau des jambes.

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