C’est en commune de Mukaza que la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (FENADEB) a célébré ce vendredi 14 juin la Journée Mondiale de l’enfant africain. Cet événement organisé le 16 juin de chaque année a été fêté sous le thème : « Education pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue ! »
La célébration à Bujumbura a été marquée par la présence de différentes autorités locales, des membres des associations pour la protection des droits des enfants et d’autres organisations, tous réunis pour honorer cette journée spéciale.
La Fenadeb, en partenariat avec le Club Culturel Amagaba, a animé le public avec des danses traditionnelles et ses célèbres performances réalisées à travers le rythme des tambours, ajoutant une touche culturelle et festive à l’événement.
Le point culminant de la célébration a été le discours du président de la FENADEB, Jacques Nshimirimana. Il a rappelé l’importance historique de cette journée et l’engagement continu du Burundi à célébrer et à promouvoir les droits des enfants.
« Aujourd’hui, c’est la Journée de l’Enfant africain, célébrée chaque année le 16 juin. C’est un jour inoubliable pour la vie des enfants africains », a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance du thème de cette année en affirmant que cette initiative aurait dû être adoptée plus tôt.
Le président de la DENADEB a plaidé en faveur d’une collaboration entre différents secteurs pour offrir une éducation de qualité à tous les enfants, insistant sur l’union des forces pour que ceci puisse être possible. Il a exprimé l’espoir que le Burundi soit le premier pays à mettre en œuvre ce slogan de l’Union Africaine.
Un engagement continu pour les droits des Enfants
Selon lui, cette journée est non seulement une commémoration, mais aussi un rappel de l’engagement nécessaire pour améliorer la qualité de l’éducation pour tous les enfants au Burundi et dans toute l’Afrique.
« Nous plaidons pour que toutes les personnes dans les différents secteurs travaillent ensemble pour offrir à nos enfants une éducation de qualité. Les enfants doivent recevoir des connaissances de haute qualité à l’école et, si certains éprouvent des difficultés, il faut les aider pour améliorer aussi leur éducation », a-t-il fait savoir.
Il espère que l’adoption du thème insistant pour la meilleure qualité de l’éducation par l’Union africaine est motivée par la reconnaissance des problèmes d’éducation en Afrique. « Nous aimerions que le Burundi soit le premier pays à mettre en œuvre ce slogan de l’Union Africaine pour une éducation de qualité ».
Dans son discours, le président de la FENADEB a également remercié les autorités et tous ceux qui ont dirigé le Burundi qui ont toujours donné de l’importance à l’enfant en célébrant cette journée chaque année.
À travers les différentes allocutions et les chansons culturelles, des appels à l’action ont été lancés pour rappeler à tous l’importance de travailler ensemble afin d’offrir un avenir meilleur à chaque enfant africain.
Signalons que la Journée de l’Enfant Africain trouve son origine dans les événements tragiques du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. Des lycéens se sont mobilisés pour protester contre la décision des autorités de faire de l’Afrikaans, une langue d’origine européenne, obligatoire dans les écoles bantoues.
La répression brutale de cette manifestation a entraîné la mort de nombreux enfants, faisant de cette journée un symbole puissant de la lutte pour les droits des enfants en Afrique.
En 1990, l’OUA, l’Organisation de l’Unité Africaine qui devient plus tard l’UA, l’Union africaine, a décidé que chaque année, le 16 juin, serait célébrée la Journée de l’Enfant africain. Depuis 1991, cette journée a été célébrée à l’échelle continentale et le Burundi n’a jamais manqué à ce rendez-vous.
Au niveau national, les cérémonies seront organisées par le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, le 27 juin à Ruziba (commune Muha, Bujumbura).