C’est ce 25 février que les rotariens ont célébré le 112ème anniversaire de Rotary International et le 110ème de la Fondation du Rotary International.
Gabriel Ndayisaba, assistant de gouverneur du District 9150 regroupant dix pays d’Afrique dont le Burundi, indique que le but de cette fête est de faire progresser l’entente entre les peuples, l’altruisme et le respect de la paix par le biais de relation amicales entre les membres des professions, unis par l’idéal de servir.
«Les Rotary clubs de Bujumbura essaient de tendre vers ce but. Plusieurs projets ont été effectués dont l’opération de 5.000 patients souffrant de la cataracte et du glaucome, l’adduction d’eau potable, l’aide aux albinos, l’opération des pieds bots… », a-t-il indiqué.
Selon lui, les rotariens partagent les connaissances et sont à l’écoute des meilleurs moyens de s’attaquer aux causes profondes des conflits. Pour cette occasion, un thème en rapport avec la communication a été développé : «La communication de l’ère électronique, menace ou chance pour la paix dans le monde ? »
Pour l’Abbé Adrien Ntabona, conférencier du jour, la communication de nos jours est pleine d’émotions. «La rigueur et la cohérence internes manquent et les gens ne répondent pas de manière raisonnée. Nous sommes en face d’un phénomène nouveau où l’homme moyen est mobilisable via les réseaux sociaux. »
Il ajoute qu’il faut inciter et pas imposer les gens à s’habituer à lire les choses dures, sinon la nouvelle génération n’arrivera pas à promouvoir la paix à elle-seule. «Les gens n’ont plus le temps d’une écoute physique», déplore-t-il.
Nestor Bankumukunzi, ministre des Postes et des TIC, salue la pertinence du thème. Il reconnaît que l’usage abusif des TIC peut détruire une famille, toute une communauté et même tout un pays. «Il est donc important que les technologies soient utilisées à bon escient pour un développement harmonieux du monde. »
D’après lui, les TIC sont d’une importance capitale en matière de développement des individus, des communautés, des nations et du monde. «Là où passent les TIC, passe le développement malgré l’inévitable revers de la médaille. »
Des avances sont à signaler dans l’utilisation des TIC au Burundi. Le ministre Bankumukunzi fait savoir qu’en 2016, le taux de pénétration était de 50% pour le téléphone mobile, 1% pour le fixe et 8,2 % pour Internet. «Nous disposons aussi d’un large réseau de plus de 6.000 km de fibre optique.»
Toutefois, fait-il remarquer, nous sommes tiraillés entre l’impérieuse nécessité d’utiliser les TIC pour accompagner le développement d’une part, et la sécurité et l’usage pacifique de cette technologie d’autre part. «L’un n’exclut pas l’autre, l’essentiel est d’user de notre esprit de discernement. »
Signalons que de nouveaux membres rotariens ont été « intronisés » durant ces festivités.