Leur 4ème place n’a pas du tout plu aux fans. Bon nombre d’entre eux estiment qu’avec la qualité des individualités, ramener la coupe était possible.
«Qu’il soit démis de ses fonctions, Mutombola out, etc. » Toute une avalanche de réactions après la défaite jeudi 14 décembre, en demi-finales contre le Kenya, le pays hôte.
Dominateurs durant la majeure partie de la rencontre, les Burundais abdiquent durant la prolongation. Plus précisément à la 97ème minute, ils concèdent un but fatal.
L’unique réalisation qui anéantit les espoirs de tout un peuple, celui de voir enfin la sélection nationale soulever ce fameux trophée.
Dans la capitale burundaise, à ce moment, c’est la consternation. Tellement, la victoire était à bout des doigts, n’eût-été une mauvaise lecture du match d’Olivier Niyungeko, le sélectionneur.
Pour eux, carrément, avant la fin du temps réglementaire, il aurait dû procéder à certains remplacements. Simple manière d’insuffler du sang nouveau. « Surtout faire entrer sur le flanc droit à la place de Laudit, Danny Cédric Kagabo».
Une tout autre observation pour Mutombola. « Aucun de mes joueurs ne dégageait une fatigue apparente ». Il confiera qu’en aucune manière Laudit n’a semblé fébrile, plutôt ses poulains ont manqué de réalisme devant les buts adverses. Aussitôt de rappeler : «Plus que n’importe qui, il voulait cette qualification en finale».
Parmi les raisons de l’échec, selon lui, le faible temps de préparation et le peu de matches en jambes viennent en 1er lieu. En gagnant Naïrobi sans aucun match amical, la sélection nationale ne s’est pas facilitée la tâche, car la plupart de ses adversaires avaient profité de la journée FIFA pour se comparer aux autres nations.
«De la sorte, cela nous aurait permis de faire le point et évaluer tout l’effectif », estime Mutombola. A cela, indique-t-il, ajouter l’impact physique et la pression de certains de nos jeunes joueurs juste à leur 1ere sortie, quelque part, ça nous a handicapés.
Des lendemains qui chantent…
Bien que n’ayant pas pu truster le podium, les Intamba ont fait sensation. Avec leur fine touche de balle, à défaut des moyens financiers, ils ont montré que le Burundi reste une terre de football.
En témoigne, l’intérêt que portent désormais les clubs kenyans, tanzaniens, etc, pour les joueurs burundais.
Autre avantage : les joueurs burundais ont compris que seul le talent ne compte pas. Il faut trimer pour être au top physiquement pendant plus de 90 minutes.
Cerise sur le gâteau, apprécie, Mutombola, une donne qui va les aider à bien préparer la campagne des qualifications à la CAN 2019.
Alors que l’expérience a montré que pour des rencontres pareilles, le sélectionneur semble jeter son dévolu sur les joueurs expatriés. Nombreux fans appellent Mutombola à ne pas négliger ou sous-estimer les locaux. «Dorénavant, il connaît tout le monde. Autant donc donner la chance à tout le monde», supplie Kamran, un fan.
Avant de conclure: « Après tout l’on ne pourrait pas dire que les garçons ont tant démérité. Ils ont montré qu’ils sont capables d’aller titiller les cadors. Aux dirigeants de la fédération nationale d’en extraire le meilleur».