La direction du marché Bujumbura City Market (BCM) a organisé, début mai, une réunion avec les commerçants pour les informer sur la décision de hausser les frais de loyer. Ces derniers dénoncent une mesure injuste.
«J’ai mal accueilli cette décision de hausse de loyer», s’indigne, Denise Sibomana, une commerçante de BCM. Elle indique que cette hausse risquera d’exclure certains commerçants du marché : « Avant même cette décision nous trouvions à peine les frais de loyer. » Cette commerçante déplore également l’introduction de la TVA dans les frais de loyer alors que cette taxe devrait être normalement payée par le propriétaire du marché. Et elle demande à la direction du marché de ne pas modifier le tarif.
Jean Nahimana, commerçant de BCM, précise que ce n’est pas le bon moment de revoir à la hausse les frais de loyer. Par manque de clients, souligne-t-il, nous pouvons passer tout un mois sans être à même de pouvoir payer le loyer. Il déplore l’ampleur de cette hausse : « Une place qu’on loue aujourd’hui deux cent cinquante mille Fbu sera bientôt à quatre cent mille Fbu». Et de préciser que quelques fois, il en arrive à vendre ses biens pour honorer ses engagements.
Quant à Pascal Nduwayo, commerçant de BCM, il estime travailler en fin de compte pour le propriétaire du marché. Il dénonce également les raisons avancées par les responsables du marché : « La modernisation du marché engage son propriétaire et pas les commerçants.» Pascal fait savoir que le loyer est revu à la hausse sans consentement des commerçants.
La direction du marché réfute ces accusations
Emmanuel Niyokindi, commissaire du BCM, déclare qu’il n’y a pas de hausse de frais de loyer au vrai sens du terme. « Cette augmentation est due aux coûts liés aux constructions des kiosques en tôles qui remplacent certains kiosques construits en bois » s’explique-t-il. Pour ceux qui occupent des stands modernes, précise-t-il, les tarifs restent inchangés.
M. Niyokindi souligne, par ailleurs, que les commerçants ne doivent pas être associés à la fixation des loyers. Et de rappeler aux commerçants que BCM est un marché privé.
Ce commissaire indique également que les commerçants doivent payer la TVA pour le compte du marché. Il justifie cette taxe par le statut de BCM comme entreprise assujettie, c’est-à-dire que c’est aux commerçants de s’acquitter de la TVA.
Kiosque en dur avec « baraza »??? Non mais!!!
vous etes toujours dans l’epoque ou vous construisez des kiosques en toles !!!! Faites un petit voyage a Kigali pour apprendre ….
Uravuze neza! Ndagushigikiye.
Les prix, encore moins les frais de location d’un quelconque bien, ne peuvent pas augmenter d’un coup de plus du tiers des frais pratiqués. En général, pour le loyer des kiosques dans les marchés, on devrait procéder à des ajustement annuels ne dépassant pas 6% du montant de référence. Ici le montant de l’exercice en cours.
C’est un désordre qui démontre l’égoïsme de certains propriétaires de biens immobiliers.-