Des populations civiles sauvagement massacrées, d’autres grièvement blessées par des hommes armés. Une peur panique qui ronge les gens, des arrestations et des emprisonnements en cascade, des citoyens qui ne passent plus la nuit chez eux. Les reportes d’Iwacu ont été dans la province de Rumonge et dans la commune Mukike. Ils brossent un tableau sombre de la situation, après le passage des « malfaiteurs armés », qui nous rappelle un passé douloureux qu’a vécu notre patrie.
Le gouverneur de Rumonge parle des « malfaiteurs venus de la RDC » qui ont tué 11 personnes qui transportaient les biens volés en commune de Bugarama. Quels qu’en soient les auteurs, nul ne peut justifier le massacre des civils innocents, non armés. Ces actes d’une barbarie inqualifiable commis contre les populations sont à condamner fermement. Je salue les autorités qui sont vite intervenues pour calmer la population, donner un message d’apaisement. Elle en a besoin, les plaies des crises cycliques vécues dans notre pays ne sont pas encore totalement cicatrisées.
Même si les assassins n’ont pas revendiqué leur identité, des enquêtes doivent être diligentées afin de condamner les coupables de ces actes ignobles et les traduire en justice. De toutes les façons, ce ne sont pas des robots tueurs autonomes et anonymes.
Toutefois, seuls les services habilités doivent mener ces enquêtes. En effet, on observe dans ces endroits où il y a eu des tueries une vague d’arrestations des personnes les accusant d’être de mèche avec les groupes de malfaiteurs. Dans de telles situations, certaines arrestations peuvent être motivées par des règlements de comptes.
Par ailleurs, plus d’un se demandent ce qui motive ces malfaiteurs armés au lendemain des élections où le peuple burundais a choisi ses dirigeants. La situation risque aussi de freiner l’élan des réfugiés qui commençaient à retourner massivement à la mère patrie.