Le message essentiel de cette visite, effectuée deux ans après les événements sanglants de Ntega-Marangara, était centré sur l’unité et la réconciliation des Burundais.
Déjà dès son arrivée à l’aéroport de Bujumbura, le 264ème successeur de Saint Pierre rappelle dans son allocution le passé douloureux du Burundi : « Je pense aux épreuves qui ont marqué votre peuple, qui ont déchiré vos communautés et blessé trop de familles. » Selon le Saint Père, la route de la réconciliation et de la concorde s’est ouverte devant les Burundais : « Vous y êtes engagés, hâtez le pas, et que personne n’hésite à rejoindre le chemin fraternel pour que plus jamais vos collines ne voient la division et la violence. » C’est ainsi que le Pape a lancé un appel pour l’unité et le pardon : « Consolidez votre unité non pas avec résignation ou dans la méfiance, mais en l’enracinant solidement par la réconciliation et le pardon. »
Le 7 septembre, il a, au cours d’une messe célébrée à Mutanga Nord, ordonné 25 prêtres dont 22 Burundais et 3 Zaïrois (Congolais). Il a rendu visite aux malades et au personnel de l’hôpital Prince Régent Charles à Bujumbura.
Pour certains, poursuit-il, cela peut paraître insurmontable, car les blessures font encore mal. Et d’ajouter : « Votre pleine réconciliation ne consiste pas en l’oubli du passé. Vous devez le regarder en vérité, vous devez vous retrouver et dépasser ensemble ce qui vous a divisés, pour bâtir une unité nouvelle. » Le Pape Jean-Paul II n’a pas oublié la justice et les droits de l’Homme : « (…) appuyez- vous sur la justice et sur le principe de l’égale dignité de tout homme, un principe qu’on ne peut jamais remettre en cause. »
Un accent particulier aux intellectuels
Le 5 septembre 1990, le pape s’est adressé aux intellectuels burundais à la cathédrale Regina Mundi. Il leur a demandé d’être « les premiers à prendre résolument le chemin du pardon et de la réconciliation, de veiller au juste respect de l’égale dignité de toute personne humaine. » Il leur a également recommandé d’adopter le bien commun comme référence dans leurs secteurs d’activité, d’accorder beaucoup d’importance au bien de la communauté humaine.
La visite du souverain pontife a marqué les Burundais. Les messes du pape ont été suivies par des dizaines de milliers de fidèles.
Le Pape a si bien parlé. Ses conseils étaient éclairants.
Mais bien des burundais – ses ouailles en particulier – écoutent celui qui fait le mal et non celui qui fait le bien. Le Pape parlait, les autres entendaient le contraire.
De l’Unité dont il prônait, il ne reste qu’une multitude d’identités les unes plus meutrières que les autres.
Il aurait été mieux que ce Pape ne vienne fouler le sol de ce pays: c’est à croire que le diable suivait sa trace! Sauf que sa Sainteté était de passage alors que le diable, lui, s’installait définitivement.
Ainsi va le Burundi désormais le Burundi, un beau pays habité par un peuple à risque de disparition par autophagie.
J-PK
Il a publiquement bien parlé mais le peuple se demande ce qu´il savait de certains de ses collaborateurs locaux et étrangers qui se seraient illustrés dans les macabres tueries ou planification de tueries à caractére politique au Burundi et dans le monde!!