Après les pluies diluviennes, la population craint les épidémies. La circulation est très difficile aussi.
Sur le plan sanitaire, la population tout comme le ministère de la Santé, redoutent une irruption d’épidémies. En effet, dans bien des endroits des quartiers Carama, Gatunguru et Buterere, il y’a encore des flaques d’eaux usées issues des fosses septiques ou des tuyaux PVC rompus par les flots d’eau et les coulées de boue.
La protection civile craint que des corps en putréfaction ne soient encore ensevelis sous les décombres des maisons ou sous les couches de boue et de pierres charriées par les rivières en crue.
Plus inquiétant, si les services d’hygiène peuvent facilement ramasser les cadavres d’animaux jonchant les rues ou charriés par les rivières, il n’est pas aisé de détecter les animaux en décomposition dans les champs et bosquets. Les plus pessimistes évoquent aussi la pollution du lac, inquiétude attisée par l’effondrement d’un mur de la clôture de la station d’épuration des eaux usées de Buterere.
Gatunguru, le quartier le plus éprouvé par la catastrophe naturelle, manque d’eau potable.
Sérénité au ministère de la Santé
La direction générale déclare avoir un département chargé de la gestion des catastrophes, prête à intervenir chaque fois que de besoin.
Sur le terrain, le ministère est à pied d’œuvre à côté des équipes de la Croix rouge pour la prise en charge médicale et psychosociale des patients. Le ministère prévoit une désinfection élargie des quartiers sinistrés et la distribution des moustiquaires imprégnées.
La Regideso tranquillise aussi. Les pluies diluviennes n’affecteront pas la qualité de l’eau consommée dans la capitale. Le captage est fait à 3500 mètres des bords du lac et à une profondeur de 50 mètres.
Des ponts endommagés, le transport perturbé
Au ministère des Transports, on retient le souffle. Les ponts sur les rivières Kinyankonge (niveau Savonor, avenue d’Uvira) et sur la rivière Gasenyi (à 5 km de la sortie nord de la capitale, sur la RN1) ont été fortement endommagés. La circulation est perturbée.
Le trafic des poids lourds est interdit sur ces deux axes. La police fait tout son possible pour réglementer la circulation, les deux routes ne présentant qu’une seule piste praticable à ces ponts. Le directeur général à l’office des routes relève aussi dix endroits par où la RN1 peut se rompre si les fortes précipitations devaient continuer.
Des familles dans la promiscuité
Pauline Ruratotoye, administrateur de la commune Buterere avance le chiffre de 2.807 maisons détruites. Mais seuls 287 ménages sont regroupés à la succursale de l’Eglise catholique de Buterere 1. Madame Ruratotoye affirme que les autres familles sont hébergées par des amies et par des parentés.
Abel Mutore, un fonctionnaire habitant le quartier Carama envisage de déménager pour s’installer au quartier Kinindo. « Les routes sont impraticables. Mon véhicule s’enlise et la famille me presse de quitter ce quartier», se lamente-t-il, inquiet.
Le ministère de la Solidarité a volé au secours des déplacés en distribuant des vivres, des ustensiles de cuisine et des pagnes.
Bayi bayi ntandagara canke imikeke nzosubira kurya Kubera vyarahumanye ngiye kwirira intore hamwe n’inyabutongo
Le pont Gasenyi a un contournement aménagé depuis longtemps.
Il suffit de jeter le pont provisoire comme cela avait déjà été fait.
Mutore we! Nanje iyo ngira iyo nja nogiye! C’est vraiment cynique de parler de véhicule qui s’enlise au moment où les autres n’ont pas de toit ni de quoi mettre sous la dent! Ivyo bavyita kwishongora canke gukinda abandi ku muvyimba!
« Le Ministère prévoit »!!! Il risque d’être trop tard car on devrait déjà être en action.