On dirait une forêt ! Non, c’est un site appartenant à Patrice Faye, une parcelle avec une maison d’habitation et deux autres pour les invités et ses employés. Cette parcelle de Kajaga, le « Castel Croc », a été achetée en 1983.
Elle a environ 2 ha. La maison qui y est construite servait à beaucoup d’activités avant l’emprisonnement de M. Faye. « Il y avait des élèves qui suivaient les cours du soir ici, payés par mon patron, on y conserve des costumes des acteurs de sa troupe Pilipili, le matériel pour le ramassage des œufs, la recherche du miel, des réchauds, etc. », énumère Léopold Ntamatungiro, un veilleur de Faye depuis 11 ans.
La maison possède trois chambres à coucher, un bureau, une cage pour les serpents, une barza, un long corridor et une cave. Elle est construite en planches, briques cuites et pierres. Patrice Faye y avait aussi érigé un local pour y installer les écoles Patrice International Faye (PIF), selon Léopold Ntamatungiro : « Elles se trouvent au site Sabe, une parcelle que mon patron a louée. » La parcelle est clôturée de fils de fer barbelés et de blocs ciment. Une maison d’Aisha est construite à l’intérieur. Selon Léopold Ntamatungiro, elle venait d’être chassée par d’autres enfants du site Sabe, parce que son attitude les révoltait : « Elle était une vraie prostituée. Elle a même été emprisonnée parce qu’un homme l’accusait d’avoir avorté. Ce dernier affirmait l’avoir engrossée. »
A l’intérieur de cette parcelle bien exploitée, les choses sont bien rangées : l’« avenue Marc Mbesherubusa (acteur décédé de la troupe Pilipili) » est au milieu d’arbres d’espèces différentes, dont des fucus, etc. La parcelle de Patrice Faye s’étend de la route Gatumba jusqu’au littoral du Lac Tanganyika. C’est ici qu’a eu lieu le contact avec le géant crocodile « Gustave » bien aimé par Patrice Faye, raconte avec nostalgie le veilleur de « Castel Croc ». Des cages d’oiseaux et 13 abris d’abeilles sont bien installés.
Le pont Paul- Favier (philosophe français, 1923- 1995) sépare le « château » et les nouveaux locaux des écoles PIF.