Le Sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, se tient ce 30 novembre. Jour de parution de l’hebdo d’Iwacu en français.
Sans glisser vers des spéculations qui désorientent, il s’avère intéressant de se pencher sur les attentes.
Surtout qu’il se tient malgré la demande de Bujumbura de le reporter. « Le Sommet se penchera sur de sérieux points à l’ordre du jour pendants depuis si longtemps », répondra le président en exercice de l’EAC. Devant cette situation, apparemment d’incompréhension procédurale au plus haut niveau, deux opinions semblent se dégager quant à l’issue de la rencontre, sur le Burundi.
Pessimisme, indifférence, scepticisme, méfiance …, pour les uns. Pour les autres, c’est la carotte ou le bâton.
Le Sommet se penchera notamment sur le rapport du facilitateur dans le dialogue inter burundais. Selon un politique, les rapports antérieurs ont été jetés à la poubelle. « Le dernier rapport du facilitateur risque de subir le même sort. Le seul point positif qu’il faudrait attendre de ce sommet, c’est la démission de Mkapa et le constat d’échec de l’EAC. »
Pour lui, Bujumbura n’entend pas s’engager en signant quoi que ce soit avant les élections en 2020.
Pour un autre, on peut s’attendre à deux choses : un gouvernement d’union nationale qui laisserait au pouvoir actuel de Bujumbura un champ libre de continuer à gérer le pays « comme il l’entend » ou un raidissement de la Communauté pour montrer son mécontentement de l’attitude de Bujumbura.
Ce qui préparerait l’environnement aux véritables négociations. Le Burundi est qualifié de maillon faible au sein l’EAC suite à sa faible économie. Cette place est due à son histoire, notamment l’instabilité causée par les crises cycliques qu’il a vécues qui ont anéanti son économie. Son entrée dans l’EAC s’inscrit justement dans le but d’améliorer, d’élargir et de diversifier l’activité économique. Il a préféré ne pas faire cavalier seul. En vue d’assurer à sa population un niveau de vie satisfaisante, le bien-être social, le pays doit éviter tout ce qui peut le (re)plonger dans l’ « ancien ordre. » On ne le dira jamais assez, un Accord devrait être trouvé pour régler les problèmes burundais. La demande du facilitateur, mandaté par la Communauté, serait
ainsi exaucée. Et tout le monde en tirerait profit.