Autant le dire d’entrée de jeu : ce qui s’est passé entre les postes-frontières de Kavimvira et de Gatumba, ce mardi 31 janvier ne semblait pas être un “rapatriement sur une base volontaire’’, avec “la joie du retour au pays natal’’, de ces ’’fils du pays fatigués de rester en prison au Congo’’.
“Présumés rebelles’’, “demandeurs d’asile au Rwanda arrêtés sur le territoire congolais’’, “irréguliers burundais emprisonnés en RDC’’, “rapatriés volontaires’’ accueillis par la ministre de la Justice et embarqués à bord de trois camions de la police sous bonne escorte vers une destination tenue secrète, … là, j’en perds mon latin.
Autant de questions pour cette opération de remise de 184, …plutôt de 124 ressortissants burundais détenus à Bukavu et à Uvira, aux autorités burundaises par le gouverneur du Sud Kivu, Marcellin Cishambo. Des 184 détenus annoncés
à rapatrier seuls 124 seront remis aux autorités burundaises.
Une chose est sûre, je n’ai pas vu de visages rayonnants, loin de là. Au contraire, des mines renfrognées, des regards inquiets, des yeux hagards, oui, j’en ai vu. C’est la peur au ventre que ces jeunes hommes déclinaient leur identité et c’est en serrant les dents qu’ils montaient dans les camions de la police burundaise.
Il y avait plus de policiers et de militaires dont la plupart armés de mitrailleuses, venus “livrer’’ ou “accueillir ces enfants prodigues’’ que d’humanitaires munis de paquets retour et de compassion.
Il y avait également plus d’agents secrets des deux pays que de défenseurs des droits de l’Homme à Gatumba lors de cette opération aux allures d’extradition.
Doigt sur la gâchette, en colonnes, plus d’une vingtaine de militaires congolais, un peu nerveux, ont fait plusieurs navettes entre les deux postesfrontières pour escorter, par groupe de dix ou quinze, ces rapatriés spéciaux. «Nous avons l’ordre de tirer sur celui qui va tenter de faire le malin», me confiera un des gardes d’un haut gradé de la délégation congolaise.
C’était un véritable “chemin de croix’’ pour ces rapatriés d’un autre genre, entre une haie d’honneur faite d’AK 47, de mitrailleuses et autre lance-roquettes.
Si c’était un “rapatriement sur une base volontaire’’, le ministre en charge des droits humains aurait pu faire le déplacement pour “accueillir nos frères rentrés d’exil’’. Peut-être qu’il était dignement empêché. Des camions du HCR aurait été mobilisés avec à bord des vivres et des non vivres.
«Non, ce n’est pas une extradition», dira le Gouverneur Cishambo. La ministre Kanyana va saluer la “bonne coopération judiciaire avec la RDC’’. «C’est également un signe que les Burundais en exil peuvent rentrer et être bien accueillis, une preuve que les turbulences sécuritaires sont passées», s’estelle félicitée. La Monusco dira qu’elle suit cette opération pour “s’assurer du respect des droits de l’Homme’’.
karundi, ntushobora gufatira kukabi ka kera ngo nawe ugume ukora akabi kuko ntanyishu uba uriko uratora. Iyo ni inzigo yakazikira
Le langage utilisé n’a rien de contradiction, c’est un langage diplomatique et le journaliste n’a fait que son travaille!
En dehors de la diplomatie, vous oubliez ce que les experts de l’ONU, certaines Organisations Internationales et les accusations des missions diplomatiques avaient dit à propos! Les médias ne cessaient de diffuser diverses informations : Présumés rebelles burundais capturés avec les cartes d’électeurs congolais; Cache d’arme retrouvée à Mutarure, Voiture d’immatriculation arrêtée à bord des armes à Goma; Recrutement de rebelles dans un camps de réfugiés, etc.
Certes, tous ces 124 ne sont pas rebelles mais parmi eux, il y a certainement ceux-là qui ont été présentés aux experts de l’ONU avec les fausses cartes d’électeur! Je souhaite que le Burundi leur va accorder la grâce car la plupart d’entre eux sont victimes des manipulations ou de l’ignorance!
I forgot to say: Excellent article Mr Abbas! Keep up with the good work!??
Ni twisubireko ! Si on écrit du Kirundi, dans un document officiel, évitons les fautes. Si on doute on demande à ceux qui savent. Ubwenge burarahugwa.
https://bujumburanewsblog.wordpress.com/2017/02/02/la-diplomatie-burundaise-regrette-les-accusations-du-kenya-pour-trahison-lors-du-vote-au-sommet-de-lua-communique/
Quel lien entre l’Article de Mr. Abas et le communiqué?
Décidément vous allez pleurer votre défaite pendant très longtemps.
Au moins eux, ils ont la chance de pleurer quand ils sont lésés,
Aho hambere twaratsindwa bagatsindaho, kandi carazira no kurira wabuze, ngo ntawuririra umumenja.
Ubu hari n’abiriza sha, c’est mieux en tout cas
@ karundi . Uzomenya ko ari mieux niwashikirwa.
Icoguha nawe ubu ukiriza nkabobandi ukumva ko biruoshe.
Pour paraphraser feu President Houphouet Bouagni, il ne s’agit pas d’une course de fonds mais d’un marathon. Il ne faut pas juger au depart, ni au milieu, mais a l’arrivee! Etes-vous sur que vous etes entrain de ganger? J’en doutes fort!
kaaze uri jambofull kweli, niwiramire
«Non, ce n’est pas une extradition», dira le Gouverneur Cishambo. La ministre Kanyana va saluer la “bonne coopération judiciaire avec la RDC’’. «C’est également un signe que les Burundais en exil peuvent rentrer et être bien accueillis, une preuve que les turbulences sécuritaires sont passées», s’estelle félicitée.
Vous êtes sûr de rapporter exactement ce qui a été prononcé ? Si oui il y a contradiction ! Ce n’est pas une extradition,…bonne coopération judiciaire,…les exilés peuvent rentrer et être bien acceuillis,..haie d’honneur faite d’AK 47,…