Ce mardi 26 novembre, l’officier du ministère public (OMP) vient de requérir des peines de perpétuité ou de 20 ans de servitude pénale aux 20 prévenus présents aux audiences en appel. La défense ne décolère pas.
Me Raphael Horumpende relève quelques irrégularités qui ont entaché le procès. « La loi ne prévoit pas de cas de figure où les officiers de police judiciaire (OPJ) et OMP collaborent dans une commission d’enquête », souligne-t-il. Pour lui, si la base est faussée, c’est toute la procédure qui doit être frappée de nullité. « Les prévenus devraient être relâchés et les enquêtes relancées », réclame-t-il.
Selon lui, le siège aurait pu accéder à sa demande de récusation du magistrat Léopold Kabura. En effet, explique-t-il, « il était procureur général près la cour d’appel au moment des faits et même au moment de l’appel. Il ne peut pas être à la fois accusateur et juge ».
Me Raphael Horumpende se plaint aussi de ce que le siège a violé le droit de la défense. « La cour a donné à la défense rien que deux minutes de plaidoirie. Cela n’est prévu nulle part», martèle-t-il.
Bien plus, la défense déplore que les hautes personnalités de la police nationale ou de la documentation citées par les prévenus Nzarabu et Mabele n’aient pas été appelés à la barre. « Le procès est une parodie », constate-t-il, impuissant. Ce sont ces deux prévenus qui avouent avoir participé aux réunions de préparation de ce qui sera le carnage de Gatumba aux côtés des hautes autorités dont ils énumèrent les noms : Maurice (chef de cabinet du ministre de la sécurité publique au moment des faits, général Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika (directeur général adjoint de la police nationale au moment des faits), commissaire Désiré Uwamahoro (commandant du groupement d’intervention rapide –GMIR- de Kanyosha). s’ajoutent les agents de la documentation Kazungu, Dieudonné, Bibona et Stanislas.
Des séances des chambres de conseil tenues dans les prisons
Enfin, la défense a fait remarquer que bien des accusés ont été torturés ou menacés de l’être par les agents du service national des renseignements. « Les aveux extorqués n’ont aucune valeur » (article 52 du code de procédure pénale).
Le procureur général près la cour d’appel de Bujumbura qui avait confié le rôle de l’OMP à un de ses substituts a déclaré : « le ministère public a joué son rôle, il appartient à la cour de décider ».
Namba ariwe Horumpende, aracari kure nk’ukwezi. Dans la justice que nous connaissons, faut-il vraiment perdre son temps à soulever des irrégularités dans des procédures judiciaires? Les magistrats sont à l’image de ce qu’est la société et les hommes et femmes qui la guide.
Très récemment, un magistrat de Bujumbura a été saisi d’une affaire, certes moins grave que celle-là. Vous rappelez de l’affaire de l’Eglise Anglicane de Bujumbura où le clan de Bururi/Matana a chassé le clan de Rutuna. Plus incroyable que cela puisse être, avant même d’instruire le dossier, ce magistrat a tranché en désignant Matana comme ayant raison. Et Rutana de demander comme cela était possible. Réponse du magistrat: la décision vient d’en haut. Et pourtant la violation de la constitution et des statuts régissant le fonctionnent de la province anglicane du Burundi et des diocèses étaient flagrantes.
Pour GATUMBA, le coupable est connu d’avance, régularité dans l’instruction ou pas.
Bon week-end cher Horumpende
Je ne saurais rien ajouter aux explications très techniques de Me l’avocat. Que les pauvres accusés et faux coupables se tranquillisent; ils seront libres un jour. Mandela a passé 27 ans en prison, accusé de rien. Soyez courageux et forts, chers amis locataires de Mpimba. Les bourreaux de gatumba et leurs complices ou commanditaires sont connus. une seule chose est certaine: celui qui les protège est loin d’être immortel et l’innocent. Donnons donc le temps au temps.
Le Modus Operandi est toujours le meme cher Me…
Ceux qui tuent par l’épée périront par l’épée. Ils n’auront jamais la conscience tranquille ceux qui tuent leur frères et sœurs burundais. Même si physiquement, ils sont libres ou se croient forts. Ariko nkabo bazize iki koko. Mana ubabarire izo nyamaswa.
Kirinyota we Imana ibabarire inyamanswa ireke intungane ziribwe n’inyamanswa. Sabira intungane kuko inyamanswa satani se wazo arazibona, akanya agitegeka isi y’umwijimwa
« Pour lui, si la base est faussée, c’est toute la procédure qui doit être frappée de nullité ».
….Et les morts vont donc ressusciter…
C’est quoi le « Carnage de Gatumba »?
Vous vous attendiez a quoi cher Me?