Au moins 7 personnes sont mortes, à la 8ème avenue , le jour de la fête de l’indépendance. La police parle d’ « affrontements avec des assaillants ». La parcelle n°42 illustre la violence des opérations. Reportage
Impacts innombrables de balles sur les murs, toits écroulés, intérieur des maisons carbonisé, voilà à quoi ressemblent les lieux ce jeudi 2 juillet. Les habitants du quartier, visiblement encore sous le choc des violents événements de la veille, sont nombreux à se presser l’intérieur de la parcelle. Muets, ils contemplent les ruines cendreuses à peine debout après le passage de la police.
9 heures. Les corps de Léon Hakizimana et de ses deux fils viennent d’être évacués, 24 heures après leur exécution. Trois flaques de sang grouillantes de mouches jonchent le sol de la cour intérieure. Un corps rigide enroulé dans un linceul attend toujours qu’il soit reconnu et évacué. Les proches des victimes sur place semblent sonnés et se promènent tels des fantômes dans les ruines des maisons. Quant à ces dernières, celles qui n’ont pas été carbonisées semblent avoir été traversées par un ouragan. Lits éventrés, tiroirs de commode gisant par terre, meubles saccagés. Un capharnaüm indescriptible.
« Exécutions sommaires »
Dans la parcelle n°42, quatre personnes sont mortes. Comme le raconte un jeune voisin, la police avait pénétré dans le quartier depuis six heures du matin. Il était en train de prendre le petit déjeuner avec son grand frère et son « groom » quand il fut arrêté par des agents de la police à la poursuite d’un fugitif. « Moi-même je l’ai échappé belle. On a tiré à bout portant sur notre groom alors qu’on était enchaîné ensemble », relate-t-il. Ce jeune homme sera par la suite relâché avec son frère après délibération des policiers sur leur sort. « Tubamene canke tubareke» (on les flingue ou pas). Finalement ils ont décidés de les laisser en vie.
Léon Hatungimana56 ans. Taille moyenne. Originaire de la commune Kamenge, il était « échangeur » de monnaie au centre-ville de Bujumbura. Ses confrères le présentent comme un homme intègre, souriant et qui aimait se présenter à son boulot en short. « Il avait un faible pour la Dive bouteille, voilà son parti politique », dira un collègue. Jérôme Sindayigaya, chef de quartier Mutakura parle de Léon Hatungimana comme d’un homme doux et pacifique.
Gérard Banderega
45 ans, il tenait une agence en douane et passait le clair de son temps au port de Bujumbura. Il habitait à la 12ème Avenue. Selon une parenté, feu Banderega n’avait pas le temps de s’occuper de la politique. Il n’a même pas participé aux manifestations. La mort le happe au moment où son épouse (une enseignante) est en stage en Chine.
Fleury et Frank
Frères jumeaux, ils portent tous le patronyme de Hakizimana. Le premier était étudiant et l’autre lycéen. Ils meurent dans la fleur de l’âge : 23 ans.
Pendant ce temps, un assaut violent est mené au numéro 42, raconte un autre témoin oculaire réfugié pendant l’action sur le toit d’une maison en face. Léon et ses fils, barricadés chez eux, sont délogés de la maison après le forcing de la porte par la police. Ils seront par la suite traînés dans la cour et sommés de s’agenouiller. Accusés d’avoir abrité des éléments qui auraient attaqué des policiers, la sentence est rapide : une balle dans la tête pour chacun.
Gérard Banderega subira lui aussi le même sort. Au mauvais endroit et au mauvais moment, car selon une parenté, il rentrait chez lui à la 12ème avenue, de retour de son chantier situé à Kinyankonge, un nouveau quartier proche de Mutakura. Fuyant les tirs, il se refugiera dans la boutique du numéro 42, d’où il sera débusqué et exécuté.
Détresse et peur
Gretta, une amie de Frank, l’un des fils de Léon tués avec lui, est présente sur les lieux du drame pour se rendre compte de ce qui s’est passé. Soutenue par deux amies aussi effondrées qu’elle, elle confie qu’elle n’arrive pas à croire que son partenaire de danse soit mort. Franck était amateur de Salsa.
Faix sur la tête, une vielle femme vivant dans le coin, déménage en catastrophe. Une peur viscérale se lit sur ses traits, et avant de partir, elle tient à avertir ses autres voisins : « On a déjà vu ça par le passé, et je ne peux pas rester ici et attendre sagement qu’on vienne m’assassiner chez moi.»
Une parenté proche de Gérard dit avoir tout mis dans les mains de Dieu, car pour elle, « des crimes aussi barbares ne peuvent qu’avoir été commis par la main du diable. »
>>>Réactions
Pierre Nkurikiye : « Il y a eu dommages collatéraux »
Le porte-parole de la Police défend bec et ongles le rapport de son corps sur les événements de ce 1 juillet à Mutakura. Mais il admet qu’il y aurait eu des victimes innocentes.
6 civils ont été abattus au cours d’une ’’opération de fouille perquisition’’. «Des personnes peuvent avoir été touchées par des balles perdues au cours des opérations de poursuites du ’’groupe d’assaillants’’ qui a attaqué la police tuant un élément et blessant quatre autres», avoue Pierre Nkurikiye.
La question posée était de savoir si l’homme abattu d’une balle dans la tête, tout comme ses deux fils, à la 8ème avenue appartenaient tous à cette «bande de malfaiteurs armée que la police poursuivait».
Le porte-parole de la Police défend sa cathédrale. Il s’en tient au rapport qui mentionne 5 morts, 7 blessés, côté assaillants et 4 autres arrêtés. Il y a eu aussi des armes saisies dont une mitrailleuse, une lance-roquette, un RPG7, deux Kalachnikov et un pistolet ainsi que des munitions. «On ne sait pas encore les éléments constituant ce groupe. Nous ne connaissons que les membres de cette bande qui ont attaqué la police. Parmi ces gens, il y en a qui sont morts et dont les armes ont été saisies», a-t-il confié sans convaincre.
Jérôme Sindayigaya
Le chef de quartier de Mutakura nie avoir vu l’arsenal d’armes saisies par la police. Il nie aussi avoir reçu un quelconque témoignage d’un habitant du quartier qui les aurait vues de ses propres yeux. Et de se demander pourquoi l’opération a visé cette parcelle quand les balles ont sifflé de 8 h à 17 heures. Il se contente d’indiquer que sa maison a été aussi objet d’une fouille-perquisition et qu’il n’est sorti de chez lui que très tard dans la soirée pour constater les dégâts à la 8ème Avenue n° 42.
Comment des gens peuvent dire que la police ne s’est pas défendu contre un groupe armé alors que des déclarations confirmant la présence de ce groupe armé continuent de tomber??? Ce général n’a pas tout dit??? Tuma muvuga muti hari abo vyahitanye ataco bari babiziko nkuwo muryango waraye uhonye bibabaje…ariko ntimuze musubire kuvuga ngo ntabirwanisho mufise…kandi mugasubira kwica umupolisi numwe nubu nabo nyene ntibazorera amaboko murabimenya…zirya nkoho igihugu cabahaye iyo kibona amasase adakenewe cari kubaha inkoni…Condoléances pour les familles qui auraient perdu les leurs. La guerre, elle n’a rien de bon…elle ne peut que noyer dans les pleurs des familles entières…
Pourquoi ces morts?????????????????????. pour le porte parole de la police se sont des assaillants lourdement armés. Ngaho aho ce mansonge ne lui dit rien? Lui et tout les autres qui se permmettent de prendre le micro sur la télévision devant des centaines de burundais jouent avec le faeu sans s’en rendre compte. Demain ils vont nous dire qu’ils agissaient sous des ordres des autres mais le mieux serait de laisser tomber un travail qui vous pousser a perdre votre personnalité.
Mes condoléances à la famille éprouvé bahekuwe na Leta ariyo yari kubakingira
mbega abo bapolici bibagiye ko nabo bava amaraso, uwuzokwicisha inkota azokwicwa n’inkota. Kera nta mu polici yica, nibabandanye, ejo bazovyishura be na nkurunziza na adolofo; ndababaje n’abavyeyi birirwa barahekurwa
Pole aux victimes (degats colateraux) ariko rero hari ikibuze: imbere yuko police iza habaye iki? Abapolisi bahapfiirye bishwe na bene wabo? Ababishe bo ko umengo kiraira kubavuga?
Ces atrocités ont choqué le monde entier et lui ont montré dans quel pays nous vivons, en réalité une République bananière sans foi ni loi. Le monde entier aussi s’est rendu compte et a pu apprécier a juste titre la qualité de nos dirigeants ! Quant au porte-parole de la police, en parlant de balles perdues ou de dommages collatéraux, ce Monsieur nous prend purement et simplement pour des moins que rien… ! Non, Mr NKURIKIYE, ce ne sont pas des dommages collatéraux, non cette famille -là de la parcelle n°42 a Mutakura n’a pas été fauchée par des balles perdues mais elle a été exécutée froidement sans aucune autre forme de procès. Malheureusement pour vous, au 21ème Siècle tout se sait et très rapidement, presque en temps réel et grâce aux technologies de l’information t de la communication. On ne peut plus rien cacher même si on est porte-parole de la police burundaise..!
Le drame qui s’est déroulé dans la parcelle n°42 ne m’étonne pas. En effet, depuis le 26 avril 2015, notre police semble avoir reçu un pouvoir de disposer de nos vies en fonction de nos opinons pour ou contre le 3ème mandat de Mr NKURUNZIZA. Nous sommes en train progressivement de retourner dans l’une des périodes les plus sombres de notre histoire, je veux dire les années quatre-vingt-dix. On ne construit pas l’avenir d’un pays sur la haine et les souvenirs noirs du passé. On tourne la page et on avance. Ce n’est pas malheureusement ce que le Gouvernement Nkurunziza et le CNDD-FDD sont entrain de faire. On le constate dans les discours de campagne de Président Fondateur… ! Si cette dérive tribalo-ethnique ne cesse pas et le plus vite possible, nos enfants, notre jeunesse, le Burundi de demain, le paieront cher. Tout ceci à cause d’une poignée de gens qui font tout pour s’accaparer du pouvoir et qui pensent que le Burundi leur appartient à eux et eux seuls et que les autres n’ont aucun droit de contribution à son avenir socio-politique. Le massacre du 1er juillet est un de plus après que des dizaines de jeunes gens soient tombés sous les balles assassines de la même police alors qu’ils manifestaient pour leur droit et leur dignité. Une seule personne peut arrêter ce carnage, ces dérapages mortels et odieux qui nuient gravemnt a l’image de notre pays, c’est S.E. NKURUNZIZA. Je lui dis simplement qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire… !
Mbega ko mwibagira ningoga? Abo nibo bonyene bapfuye? Ko muberekana comme des trophées, mwerekane les policiers nabo bapfuye canke bakomeretse.
Ingene ubwo bwicanyi bwagenze ntibizwi neza , ariko ikizwi co nuko uwo mupolisi yarashwe , turamuzi yari incuti ,umugenzi n’ibindi. Aturuka mu ntara ya makamba yitwa Adolphe.Kimwe gusa nuko tutazi nimba abamwishe ko aribo bishwe .
Barundi bene wacu, tureke guhendwa , intambara ntavyiza izana . Nimuze twiyamirize twese abo banyapolitike bariko bagira ibitambo abarundi, mugushaka gushika kunyungu zabo.
Le feu attire le feu!
Pacifique yavuze ati ubu agomba atanguze urugamba. Umuryango wiwe yarawujanye hanze. None mutaravye neza jewe nibaza ko yabahenze kuko inkoho naho yoyibaha ntimwoshobora igisoda n’igipolisi kuko jewe uko ndabizi efficacite bafise irahambaye muragerageza murabe muga jewe nobahanura kutiyahura.
N’avez-vous pas honte à chaque fois de ramener des histoires qui ne tiennent pas la route? La police nationale a fait des executions de citoyens dans une veritable vendetta. Et vous pensez à Pacifique? Avec la b.n.diction du président, Adolphe a rendu ce pays un véritable état Mafioso , les seuls à pratiquer ce genre de pratiques pour faire régner la terreur. Ne chercher pas ailleurs.
Ces exécutions sommaires sont choquantes. La police et le pouvoir au Burundi n’agissent pas autrement que la mafia. Mes condoléances aux familles des victimes
Quand il s’agit de tuer les sans defense, ils savent ou viser pour ne pas trop gaspiller les munitions: c’est dans la tête comme ils l’ont fait pour les quarente séminaristes de Buta! Ils ont une expérience averée, non?
A Buta ils disaient qu’ils faisaient face à des militaires bien armés; à Mutakura ils faisaient face à une bande d’assaillants lourdement armée! Comme les séminaristes étaient massacres dans leur dortoir, ceuc de Mutakura sont tués dans leurs maisons!
A quand la justice? TROP C »EST TROP!!
Et en 1972? 1988? 1995 à l’Université du Burundi, Les victimes étaient-elles armées?
Un grand flou couvre ces assassinats car à mon avis, même un novice sait distinguer un hypothétique combattant du simple citoyen surpris par les forces de l’ordre et le bruit de leurs armes.-
La police du Burundi est devenu un des grands problèmes que connaît ce pays. Elle n’est plus ni moins qu’une machine à tuer.
Ceux qui ont commis ces crimes gratuites sur des gens sans défense s’inventent rebellions fictives pour combler leur déficit guerrière .
L Etat islamique font des executions de ce genre,les policiers qui ont fait ce carnage seront decoré de l odre de merite patriotique avec une enveloppe de 2000000fbu par sa majesté nkurunziza president fondateur,qui vivra vera
« Il y a eu dommages collatéraux « , j’ ai du mal à comprendre « ces dommages » lorsque les victimes au recu « une balle dans la tête pour chacun »Monsieur Nkurikiye vous venez d’ inventer un nouveau concept dans le domaine du crime parfait. Sauf qu’ il faudra trouver autre explication plus buvable..
Je vous rappelle q’ une balle dans la tête signifie que les victimes ont ete identifies , que les bourreaux ont eu le temps de leur parler ( mis à genous) avant l’ execution..
Tout cela pour la gloire de Sa Majesté Nkuru, et sa clique..
« How-long-shall-they-kill-our-prophets-while-we-stand-aside-and-look »
#Sindumuja
Ce n’ est plus un secret maintenant que le groupe qui a commis et commet ces forfaits atroces vient de revendiquer ces actes terroristes contre le Gouvernement et les forces de l’ ordre( la police) sans oublier toutes les victimes (civils et policiers). Le groupe-revendicateur en question vient en effet de dire qu’ il est le responsable des derniers actes terroristes dans tout Bujumbura et autres villes a, avec pour but de renverser du pouvoir NKURUNZIZA , son Gouvernenment et son Parti CNDD-FDD . Il vous suffit de surfer « Arib info « et « Buja News » ou vous trouverez cette revendication sur video ainsi que des gens derriere tout ceci ; les ex-generaux putchistes du 13 mai !!!! Pour vous dire que les forces de securite Burundaises sont actuellement aux prises avec ces groupes arme identifies dont certains elements se cachent dans les quartiers contestataires de Bujumbura !!!!!!
babwire bumve nibatumva naho bazobona uko bimeze mu nyuma batangure kwicuza…none ugira ivyo vyose ntibiba barorera? abana babo ntibagenda kwiga inkoho babona bakokeza ngo genda bana muzodukingire??? huummmm imiryango yoyo ibuze ikiriko…amarira yoyo aracaseseka co kimwe n’amaraso…nimwigarure mwemere inkuru nziza…nayo ubundi bwobwo ntimumbaze…