Lundi 25 novembre 2024

Économie

Carence des devises : « Le gouvernement devrait joindre l’acte à la parole », dixit Olucome

03/11/2023 2
Carence des devises : « Le gouvernement devrait joindre l’acte à la parole », dixit Olucome
Gabriel Rufyiri : « La situation de carence des devises et d’inflation généralisée est accentuée par mauvaise gouvernance dans le pays »

Dans sa note de presse de ce jeudi 2 novembre 2023, l’Observatoire nationale de de Lutte contre la Corruption et les Malversations économiques déplore le fait que les hautes personnalités du pays dénoncent les mauvaises gestions des devises sans prendre des décisions efficaces.

« Le gouvernement doit décider, il ne peut réagir de la même manière que des partis de l’opposition ou les associations de la société civile », critique Gabriel Rufyiri président de l’Olucome, l’Observation de lutte contre la corruption et les malversations économiques.

« S’ils dénoncent, si l’Olucome dénonce, si les citoyens dénoncent, tout le monde, et que le gouvernement entre dans la même danse, qui alors pourra apporter une solution ? » Il demande au gouvernement de plutôt prendre des décisions pour que les devises nécessaires pour l’importation du carburant, des médicaments et d’autres produits de première nécessité soient disponibles.

« La situation de la pénurie des devises est grave », fait remarquer Gabriel Rufyiri. Il propose ainsi au gouvernement de rendre indépendant la Banque de la République du Burundi qui dépend actuellement de la présidence de la République. « C’est le cas dans d’autres pays. Allez voir au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda, au Kenya, … »

Il recommand de réviser la mesure relative à l’achat des billets en devise en vue de favoriser les citoyens dans leurs affaires et la gestion rationnelle et équitable dans la transparence du peu de devises disponibles pour l’importation des produits essentiels dans le pays.

Surtout, de surveiller rigoureusement les bénéficiaires des devises de l’État. Pour les voyages non pris en charge par les partenaires, Olucome juge qu’il faut limiter les missions à l’étranger. « Que seules les missions utiles pour le pays et pour les seuls cadres du gouvernement soient planifiées ».

Diversifier les sources des devises

Selon Olucome, la situation de carence des devises et d’inflation généralisée est accentuée par mauvaise gouvernance dans le pays. « Cela se traduit souvent par la transgression des lois en vigueur par certaines », affirme le président de l’Olucome. Néanmoins, il est conscient du facteur endogène de la carence des devises qui est notamment la faible production du pays.

Ainsi, il recommande d’investir davantage dans les cultures industrielles, développer un système de rapatriement des devises rapide et transparent… sans oublier de promouvoir la bonne gouvernance en vue de stimuler les investisseurs étrangers, les touristes et la diaspora et de diversifier les sources des devises.

Pour rappel, le Burundi importe 80% de ce qu’il exporte selon des experts. Début octobre 2023, le ministre burundais en charge des Finances, Audace Niyonzima annonçait que le manque persistant de devises est  dû au fait que les importations dépassent de loin les exportations. « Les importations sont évaluées à 105 millions USD alors que les exportations ne dépassent pas 17 millions USD par mois ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    1.Mwanditse muti:«  « S’ils dénoncent, si l’Olucome dénonce, si les citoyens dénoncent, tout le monde, et que le gouvernement entre dans la même danse, qui alors pourra apporter une solution ? »…
    2. Ico ndabivuzeko
    Abarundi twagiye mumafuti yacu y’amacakubiri, y’intambara, y’intwaro mbi, jewe mbona twaramaze kwiyimbira icobo twebwe canke abandi bantu batoshobora kudukuramwo.
    Tugiye/dushobora kuba nk’abantu bamwe bo mubumanuko bw’igihugu cegeranye n’Uburundi (kandi nabayemwo), aho mu myaka ya 1970/1980 vyavugwa ko abo bantu bambara amagunira kuko amabarabara yaja iwabo yari mabi bigatuma n’ibidandazwa bidashobora kuvayo canke gushikayo. Vyavugwa ko hari abakozi ba Reta banka kurungikwa gukorerayo, bagahitamwo guheba ako kazi ka Reta. Mugabo ico gice c’igihugu sinakigendeye ngo nibonere ko ivyo bavuga ari ukuri. Natwe abarundi bizotugora kubaho tudafise amafaranga mvamakungu akwiye yo gutumako ivyo dukeneye nk’imiti, ivyokurya, ibikoresho vyo kubaka, umwavu w’ikizungu, imbuto zirobanuye, imiti yo kuvura ibitungwa…

    • Je t'embête

      Ivyokurya twoshobora kugerageza kuvyirimira canke kurya ivy’iwacu. Mugabo ibisigaye biracatugoye nkakwambura!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 669 users online