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Société

PAM : «Grâce aux cantines scolaires, le taux d’abandon de 20% réduit à 1,4%»

14/01/2020 Commentaires fermés sur PAM : «Grâce aux cantines scolaires, le taux d’abandon de 20% réduit à 1,4%»
PAM : «Grâce aux cantines scolaires, le taux d’abandon de 20% réduit à 1,4%»
David Beasley et Janvière Ndirahisha, assis parmi les écoliers au réfectoire

A l’ECOFO Gitamo en commune Ruhororo de la province Ngozi, les chiffres sont alarmants : le taux d’abandon scolaire atteignait les 20%. Le programme de cantines scolaires diminuera ce taux jusqu’à 1,4%. Satisfaction pour les bénéficiaires et le directeur exécutif du PAM.

A l’Ecofo Gitamo, c’est une grande journée, il y a un hôte de marque venu se rendre compte des effets du programme de cantines scolaires appuyé par son institution pour lutter contre la déscolarisation.

Vers 11h, ce lundi 13 janvier, des écoliers dans leurs uniformes kaki sont devant leurs salles de classe dans la cour. Ils agitent de petits drapeaux du Burundi et du PAM. Des tambourinaires sont au rendez-vous.

L’école reçoit un visiteur de marque : David Beasley, directeur exécutif du PAM. Il est reçu en grande pompe par la ministre de l’Education, Dr Janvière Ndirahisha, des cadres du PAM au Burundi et des enseignants de cet établissement.

Des arbres fruitiers dont les bananiers, les avocatiers, les manguiers, et des légumes comme les épinards, les aubergines, les carottes, les choux de Chine, …sont visibles dans les enceintes de cette école.

Ce n’est pas tout, cet établissement fait du petit élevage. L’étable est un peu retirée. Mais de là, on entend des porcs grogner et des lapins à glapir. Cette activité servant également de démonstration est une des initiatives de cette école.

Le directeur exécutif du PAM et la ministre Ndirahisha suivis par les membres de leurs délégations feront une visite guidée. Ils commenceront par le verger et le potager avant de visiter l’étable.

« Avec notre principe : chaque jour, un repas, nous avons pensé à ce projet pour assurer une alimentation équilibrée à nos élèves pour ne pas devoir nous approvisionner ailleurs », expliquera Aimable Ndabakunda, directeur de cette école.

Après les champs, direction le réfectoire. C’est l’heure du repas. Les deux hôtes de marque, la ministre Ndirahisha et le directeur exécutif du PAM serviront le repas aux élèves. Calmes et bien disciplinés, ils attendront chacun leur tour. En signe d’affection, les deux ’’serveurs du jour’’ s’installeront au milieu de ces enfants qui mangent avec appétit.

Un programme qui impacte même la réussite

A droite, Aimable, directeur de l’ECOFO expliquant le fonctionnement de cette cantine au directeur exécutif du PAM

Le directeur de l’ECOFO Gitamo se dit heureux. Il n’hésite pas à sortir des statistiques : « Le taux d’abandon scolaire est passé de 20% à 1,4% depuis le lancement du programme en 2008. Auparavant, bon nombre d’écoliers ne pouvaient pas tenir à cause de la faim ».

Selon lui, même le taux de réussite se retrouvera amélioré passant de 3,3% à 94,4 % au test national. «Maintenant notre établissement est classé parmi les premiers au niveau provincial », se réjouit-il. Et de demander plus de soutien pour pérenniser cette initiative.

Pour David Beasley, directeur exécutif du PAM, ces cantines scolaires sont mises en œuvre sous forme endogène, car utilisant des produits vivriers locaux. Plus de 620.000 écoliers burundais en sont bénéficiaires.

D’après lui, ces cantines s’avèrent essentielles pour lutter contre l’insécurité alimentaire et garantir une éducation de qualité. «Tel un arbre qui a besoin d’eau et du fumier pour grandir, ces enfants ont besoin de la nourriture consistante pour mieux étudier et réussir afin de développer le pays».

De son côté, Janvière Ndirahisha, ministre de l’Education considère l’alimentation scolaire comme le filet de sécurité sociale, prioritaire pour les enfants. Il promet de tout mettre en œuvre pour étendre ce programme à toutes les écoles fondamentales.

Initié en 2008, le programme de cantines scolaires couvre 820 écoles situées dans 7 provinces du Burundi.

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