Une école technique vient d’ouvrir ses portes dans cette province de l’Est du Burundi. Néanmoins, elle n’a ni courant électrique, ni atelier, ni un bloc administratif.
L’école technique secondaire de Cankuzo a ouvert ses portes depuis le début de l’année scolaire 2011-2012. Elle a au total 4 sections à savoir l’électricité, la plomberie, la mécanique ainsi que l’informatique de maintenance et d’opérateur.
Fabien Ndike, directeur de cette école, indique qu’elle commence avec beaucoup de difficultés : « Nous avons un manque criant d’enseignants des cours techniques pour les différentes sections.». Il précise également que ce lycée n’a aucun atelier où les futurs techniciens pourront faire de la pratique. Ce directeur demande au ministère en charge l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle de tout faire pour que cette école soit équipée dans les brefs délais.
Selon M. Ndike, il y a manque d’ordinateurs pour la section informatique : « Notre ministère n’a envoyé que trois ordinateurs qu’on a installés dans une salle de la province parce que l’école n’a pas d’électricité.» Ces machines sont utilisées par 46 élèves de la section informatique. Un élève de cette section révèle que depuis le début de l’année scolaire, il n’a jamais touché sur le clavier de l’ordinateur à cause du surnombre des apprenants.
Bien plus, l’école n’a pas de bloc administratif. « Iil est aberrant de ne pas posséder de salle où on peut conserver des documents pédagogique ou des copies des élèves», s’indigne un des enseignants.
Grogne chez les parents
Les parents des élèves de cette école ne cachent pas leur mécontentement. « Nous sommes convaincus que cette école était nécessaire dans notre province mais apparemment, le ministère ayant l’éducation dans ses attributions n’était pas prêt à l’ouvrir pour cette année scolaire», remarque M.J., un des parents. Pour lui, les enfants formés pour être des techniciens devraient commencer la pratiquer dans les ateliers dès la première année. Et de conclure : « Si la situation de l’école reste telle quelle, nous risquons d’être obligés d’envoyer nos enfants dans des autres écoles techniques plus équipés.» Mais encore faudra-t-il trouver de la place ; car les écoles techniques sont aujourd’hui très demandées selon un cadre du ministère de l’enseignement primaire et secondaire.
Salvator Bigirimana, Directeur Provincial de l’Enseignement (DPE) dans la province de Cankuzo, tranquillise les élèves, les parents et les enseignants. Il indique que des contacts avec les partenaires sont prometteurs : « Nous sommes en contact avec les autorités administratives de la province et du ministère pour voir comment améliorer l’état de cette école.» Par ailleurs, il informe que les démarches d’installation électrique sont en cours au niveau de la Regideso afin que cette école soit éclairée.