Les jeunes filles peuvent pousser un ouf de soulagement. Longtemps attendu, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus sera bientôt disponible.
«Il s’agit d’un vaccin de prévention primaire contre l’infection au Human papilloma virus, la cause du cancer du col de l’utérus et non d’un vaccin de guérison », tient à préciser, Dr Olivier Nijimbere, directeur du PEV (Programme Elargie de vaccination).
Dans la soixantième session de l’OMS, section Afrique, organisée à Malabo en Guinée Equatoriale, du 30 août au 3 septembre 2010, l’organisation donnait déjà un signal d’alarme sur l’ampleur de ce cancer en Afrique. En 2008, l’OMS signalait que le nombre d’incidence au Burundi était estimé à plus de 1270 et à 900 le nombre de mortalité.
En février 2015, Dr Zacharie Ndizeye, professeur à l’Université du Burundi, présentait, dans une étude, plus de 1400 nouveaux cas d’infections au virus Human papilloma virus (HPV). Au ministère de la Santé publique, pas de chiffres actualisés sur des cas d’infection au HPV ou des cas du cancer du col de l’Uterus. Innocent Nkurunziza, le directeur du Programme National Intégré de Lutte contre les Maladies Chroniques non Transmissibles (PNILMC), reconnaîtra que les derniers chiffres remontent à 2011. «Lorsqu’un nouveau cancer apparaît, nous faisons un registre de cancer pour tout connaître de la maladie et cela engage beaucoup de moyens. Nous espérons le faire l’année prochaine. »
Ce nouveau vaccin ciblera deux districts sanitaires pilotes, Rumonge, (les communes Burambi, Buyengero et Rumonge), et Ngozi (Busiga, Ruhororo et Ngozi). Cette campagne de vaccination sera lancée, du 3 au 9 décembre, pendant la semaine dédiée à la santé mère et enfant. « Ils ont été choisis parce qu’ils fusionnent des zones à la fois rurales et urbaines, mais aussi regroupent une population cible avoisinant 15 mille habitants », explique Dr Nijimbere.
Le dépistage à tout prix
Seules les écolières de la 3ème fondamentale et les fillettes non scolarisées âgées de dix ans bénéficieront de ce vaccin. Un choix opéré suite aux doses disponibles. «La tranche d’âge normalement recommandée par l’OMS concerne toutes les jeunes filles dont l’âge est compris entre neuf et treize ans». Dr Nijimbere précise aussi que ce vaccin sera pris en deux temps : «D’abord, une première dose et la seconde sera administrée, six mois après. Les deux doses sont obligatoires pour une meilleure efficacité. »
Pr Salvator Harerimana, gynécologue au CHU (Centre Hospitalo-universitaire), revient sur les causes ce cancer : « Le CCU est généralement causé par un virus sexuellement transmissible et reconnu comme cancérigène appelé Human papilloma virus». Toutes les femmes sexuellement actives sont de facto sujettes à la transmission de ce virus.
Ce gynécologue précise que ce virus a une longue évolution : « Nous supposons que si une jeune fille a été contaminée à quinze ans, les lésions seront détectables 15 ans plus tard. » C’est pourquoi, explique-t-il, il est fortement conseillé à chaque femme de se faire dépistée annuellement à partir de sa trentième année. Il signale qu’un examen de dépistage peut coûter 30.000 Fbu. «Lorsque les lésions dépistées sont précancéreuses, le traitement peut se faire localement.» Dans le cas contraire, insiste Pr Harerimana, seules des traitements à l’étranger peuvent sauver la patiente.
Entre autres symptômes du HPV, des saignements en dehors des règles ou des pertes vaginales anormales.
Signalons que jusqu’à présent, seul le laboratoire du CHU peut procéder à l’analyse des examens d’infection au HPV.
Cher Docteur Harerimana , je ne sais pas si vous êtes responsable de tout ce qui est affirmé dans l’article ou si c’est le rédacteur de l’article qui est responsable , vous avez le droit de rectifier vos propos. De plus vous avez fait le serment d’ Hyppocrate , donc de grace dites nous toute la vérité , vous êtes au service du patient et non l’industrie pharmaceutique. Je vis en Europe et j’ai une fille de 23 ans . Il y a 10 ans on proposait d’offrir ce vaccin à toutes les filles entre 12 et 16 ans ,n’ayant pas encore fait des relations sexeulles , la classe de ma fille comptait 13 filles et 10 garcons, seulement 4 filles ont accepté le vaccin., 9 filles n’ont pas été vacciné. Pourquoi ? Car ce vaccin n’est approprié que pour seulement 2 types de virus sur 7 types environ . Dans la classe de ma fille , une des filles avait un père et une mère tous médecins , leur fille n’a pas été vacciné. Comme la mienne. Il faut dire toute la vérité aux gens et leur permettre de faire un bon choix et non lancer des articles comme cela pour finalement désinformer les gens. Ajoutons à cela tous les inconvénients liés à la vaccination . Je comprends qu’il soit difficile difficile dínformer correctement les gens au Burundi mais il s’agit ici de la santé , elle n’a pas de prix même si certains souhaitent la monnayer . Je rappelle en passant que le cout du vaccin était 243 euros à appliquer 2 fois soit 486 euros . Dans mon cas ce cout était totalement pris en charge par l’assurance maladie. Je demande au rédacteur de l’article d’approfondir davantage le sujet et de s’informer en confrontant ses sources. C’est pour le bien de nous tous.
God bless you Philbert pour votre contribution. Il y a beaucoup d’inédits dans le domaine médical. On vous parle souvent des bienfaits mais jamais des conséquences néfastes à la santé. Souvent ces conséquences sont mêmes plus pire que la maladie en question. La preuve en est que beaucoup de médicaments sont interdits par l’OMS après avoir été au marché pendant des années faisant des ravages à la santé humaine.
Nous vivons un monde dans lequel l’intérêt personnel vient avant tout.
May God have mercy.
@Inyankamugayo
Vous avez totalement cher Inyankamugayo et nous avons beaucoup de preuves qui montrent cette industrie qui se nomme celle de la santé (l’industrie du médicament) est plus une industrie du fric que du reste .Dèja au Burundi j’ai eu connaissance d’une pharmacie qui , fabriquait la quinine mais dont 30% de la production était du paracétamol , tout cela pour gagner de l’argent .Et là je ne parle pas des scandales médicaux internationaux comme le cas du Mediator en France , celui du VIOXX etc. Et de tels cas existent au Burundi mais personne n’ose en parler car s’attaquer au monde médical c’est s’attaquer au système qui nous gouverne
@philibert
J’ose espérer aussi que ce n’est pas un vaccin en train d’être testé sur des cobayes qui s’ignorent.
Comment se fait-il que ce vaccin ne soit pas encore généralisé dans les pays qui ont plus de moyens à consacrer à la (bonne) santé publique?