Mardi 2 juillet, le 1er tour de la compétition a livré son verdict. Pour son baptême de feu, avec trois défaites, la sélection nationale n’a pas dépassé la phase des groupes.
L’effervescence d’une 1ère qualification en Coupe d’Afrique des Nations n’aura duré qu’un éclair. A peine après avoir foulé la pelouse du stade d’Alexandrie, le statut de novice du tournoi a rattrapé le Burundi. Au final, un bilan de trois défaites avec un lamentable zéro au compteur. Au moment du tirage au sort en avril, un scenario improbable. Hormis, les Super Eagles du Nigeria, favoris sur papier, les autres adversaires semblaient à sa portée.
Impériaux contre le Nigéria, les poulains de Mutombola se sont finalement inclinés (1-0).Selon bon nombre d’observateurs, une contre-performance, conséquence des errements tactiques du sélectionneur. En témoigne, cette rentrée dans le temps additionnel de Mohamed Amissi, alors qu’en entrant plutôt, il pouvait donner du punch à l’attaque. Un faux pas rectifié au second match contre le Madagascar, mais qui ne servira pas à grand-chose .Malgré un onze de départ remanié, ses choix tactiques de nouveau témoigneront d’une incapacité à lire entre les lignes et à opérer des choix judicieux. Muselés dans tous les compartiments du jeu, il laisse Lucio (latéral gauche) sur terrain, alors que c’était par lui que tout le danger venait. Ainsi, il a laissé passer une chance en or d’engranger le 1er point en CAN .Une défaite qui sera difficile à avaler pour les fans l’accusant de tâtonner dans ses choix tactiques.
Un groupe encore en rodage
Outre le manque d’expérience tant de joueurs que du staff technique, nombre d’analystes déplorent aussi la nonchalance du sélectionneur. Une pique, en grande due à son incapacité à trouver un onze de départ de base. « Une aberration parce que depuis l’annonce des 23 joueurs sélectionnés d’aucuns ne comprenaient pas sa stratégie de convoquer 8 attaquants, alors que durant la phase préparatoire, les supporteurs n’avaient pas cessé de clamer que la défense est friable », rappelle A.M, un journaliste sportif. Malgré de bonnes initiatives en début de la rencontre, le 3ème match contre le Syli National, le Burundi coule (2-0)
Avec plus de six joueurs en dessous de 25 ans, c’est bien une nouvelle ère qui s’ouvre. « Une génération dorée capable de porter le Burundi sur les sommets du football africain, si la fédération de football du Burundi(FFB) s’investi davantage », observe B.G, un autre journaliste sportif.
Amissi Mohamed, Enock Sabumukama, Bienvenu Kanakimana, Jules Ulimwegu… en leaders, ce journaliste ne doute pas que la relève est assurée. Tous les 23 joueurs dernièrement convoqués évoluant dans des championnats étrangers(en grande partie africains et du Golfe, ndlr), B.G, a grand espoir que, grâce à cette CAN, certains pourront s’exporter dans les championnats européens. Pour les fans, un argument qui laisse penser que d’ici une année, l’équipe aura gagné en expérience.