«Notre parti a mis en application l’Accord d’Arusha au moment où d’autres ne pensaient qu’à leurs intérêts égoïstes», a martelé Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du Cndd-Fdd. C’était ce lundi 14 mai au cercle hippique de Bujumbura.
Il s’insurge contre ceux qui affirment que la nouvelle Constitution enterre l’Accord d’Arusha : «L’objectif de l’Accord d’Arusha était d’éviter un génocide, de renforcer la démocratie, l’unité et la réconciliation, etc., Or, notre parti s’en est acquitté depuis 2005 ».
Le secrétaire du parti au pouvoir estime qu’il est temps de passer à autre chose afin d’évoluer. Toutefois, cette évolution ne signifie pas que cet accord va tomber dans les oubliettes. «Son esprit persistera toujours. Personne ne peut laisser partir une bénédiction», louant ainsi le consensus au sujet de l’Accord d’Arusha. Signalons que le président Nkurunziza n’avait pas pris part à ce meeting.
Quant à la coalition Amizero y’Abarundi, elle a clôturé la campagne sur la colline Zege, en commune Gitega et province Gitega. Agathon Rwasa, président de cette coalition, a appelé les Burundais à vaincre la peur et voter «Non».
Si jamais le Burundi était régi par le projet de la Constitution bientôt soumis au référendum, prévient le Premier vice-président de l’Assemblée nationale, ce serait l’opprobre contre le pays tout entier. «Vous savez la discrimination et l’injustice dont nous sommes victimes, comment la corruption s’enracine dans l’administration, etc., imaginez-vous si demain toutes ces exactions devenaient légales ?»
Pour M. Rwasa, voter «Non» implique la sauvegarde des restes de la Démocratie. Avant d’ajouter : «Voter ‘’ Non ‘’ contribuera à la préservation de l’Accord d’Arusha et tous ses acquis qui ont permis de mettre à la guerre civile».
Signalons que le vice-président du parti Sahwanya Frodebu, Léonce Ngendakumana, s’était joint aux leaders de la Coalition Amizero y’Abarundi.