«Il n’y a pas de membre du Cndd-Fdd qui empêche les gens de l’opposition de battre campagne. S’ils sont incapables de le faire, qu’ils ne se cherchent pas d’excuses et des alibis», a martelé Willy Nyamitwe, chargé de la coordination de la campagne référendaire au sein du parti au pouvoir.
C’était lors d’une table ronde sur le bilan de cette campagne référendaire organisée ce vendredi 11 mai dans le cadre d’une synergie préparée par le projet Médias Support piloté par l’ONG La Benevolencija.
L’ambassadeur Nyamitwe répondait aux allégations du député Pierre Célestin Ndikumana de la coalition Amizero y’Abarundi. Ce dernier accuse le parti au pouvoir de vouloir saboter la campagne de ces indépendants. Pire encore, de vouloir les diviser.
Ce cadre du ’’parti de l’aigle’’ a expliqué que son est assez fort qu’il n’a pas besoin de déstabiliser les autres partis. Et d’ajouter que «le Cndd-Fdd n’y est pour rien si les membres de cette coalition sont des amis zéro». Transformant ou transfigurant du coup, par un jeu de mots subtil, le sens d’«Amizero» (espoir).
«Si c’était le cas vous ne verrouillerez pas l’espace politique à notre coalition. La vérité est que vous avez peur », lui a rétorqué M. Ndikumana. Il n’a pas manqué d’interpeler la Ceni qui, au regard de la situation, ne pipe mot face aux violations flagrantes de la loi. Il faisait allusion à la fronde qui s’est annoncée au sein de cette coalition où un groupe de membres se réclamant de cette coalition a appelé à voter «oui». C’est le contraire de la consigne donnée par les ténors de ce groupe d’indépendants.
«Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires internes des coalitions», a indiqué Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la Ceni. Il estime que les coalitions des indépendants n’ont pas de statut clairs ce qui complique les choses.
M. Ndikumana atteste que la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt stipulant que la coalition Amizero y’Abarundi est assimilée au parti politique. Balayant ainsi les propos du porte-parole de la Ceni.
«Ce projet de Constitution ne devrait être expliqué que par celui qui l’a initié », a indiqué Aloys Baricako, président du parti Ranac. D’où son parti n’a pas daigné participer à la campagne référendaire qui se termine ce lundi 14 mai. Les membres de ce parti vont certes participer au référendum. «Cependant nos sympathisants ont carte blanche de voter pour ce qui leur semble bon», a déclaré le président du parti Ranac.