Lundi 23 décembre 2024

Politique

Campagne référendaire : Agathon Rwasa parle d’une violation de la loi

13/12/2017 11

La soumission de la Constitution au référendum ne respecte pas les règles telles que prévues par la loi, déclare le président de la Coalition Amizero y’Abarundi à l’occasion du lancement de la campagne référendaire, ce mardi 12 décembre.

Agathon Rwasa : «La Constitution est nationale et engage tous les citoyens»

Agathon Rwasa fait savoir que le chef de l’Etat n’a pas consulté le bureau de l’Assemblée nationale. Pourtant, soutient-il, le Code électoral l’y oblige. Il invoque l’article 200 de cette réglementation : «Le président de la République peut, après consultation des deux vice-présidents, du bureau de l’Assemblée nationale et du bureau du Sénat, soumettre au référendum un projet de texte constitutionnel, législatif ou autre susceptible d’avoir des répercussions profondes sur la vie et l’avenir de la Nation ou sur la nature ou le fonctionnement des institutions de la République». Et si la consultation a eu lieu, poursuit-il, il n’en a pas été informé.

D’après lui, le président Nkurunziza fait de la révision de la Loi fondamentale son affaire. Il se demande si la souveraineté nationale est l’apanage du seul chef de l’Etat : «Cette souveraineté, c’est pour tous les Burundais».

Le président de la Coalition Amizero y’Abarundi rappelle que la Constitution revêt un caractère national. Pour ce, elle engage tous les citoyens. Ce membre du bureau de l’Assemblée nationale affirme ignorer jusqu’ici le contenu du projet de la constitution : «Pourquoi nous prive-t-on de notre droit à l’information ? Pourquoi nous cache-t-on la réalité ?»

Pour Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, le gouvernement vient de mettre unilatéralement un terme au dialogue. Il parle d’une «voie suicidaire».

Et de soutenir que les autorités font fi des problèmes pertinents auxquels les Burundais font face comme la pauvreté et la mauvaise gouvernance. «L’autorité politique s’investit en priorité pour un groupe d’individus au détriment de toute la population».

Signalons que le lancement de cette campagne référendaire était dirigé par le président Nkurunziza en commune Bugendana de la province de Gitega.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. karabagega

    abanya politique benshi bagiriranira ishari,ubwo rwasa uwo ki muha yo twara neza canke siko yo mera ,abarundi ico tuzi,twatahuye nuko ata mu rundi numwe azovuga ngo ba naka ,kandi burya ubutwari ,ubutegetsi butangwa n,’IMANA,NDAZI NEZA KO Peter ashigikiwe n’Imana 100% kuko iyo Imana ibigomba ntaba akiri kubutegetsi,kuko muri bibiliya Yehovah aratubwira ko Atakimunanira ico ashatse nico kiba,Abarundi twime amatwi abanyepolitique tukomeze iragi baturaze ngo « DUKORA DUSENGA,DUSENGA DUKORA »Amen

    • Banza

      @karabagega
      « …kuko iyo Imana ibigomba ntaba akiri kubutegetsi »

      Reka kwama mukinisha Imana. Yifitiye ibindi bintu ngirakamaro ntamwanya ifise w’uguta mu mafuti yanyu!

  2. juju

    Ntimwumva canke ntimugomba kumva no kubona. Peter parle des elections de 2020 regies par sa constitution qu’il applique scrupuleusement depuis belle lurette, tandis que certains sont encore au niveau de la comprehension de ce qui se passe ou de ce qui devrait se passer. Peter a un agenda trace depuis longtemps.

  3. Rurihose

    La logique Dd est simple et implacable.
    L uganda et le Rwanda ont changé la limitation des mandats dans leurs constitutions.
    Pourquoi pas nous?
    D ailleurs l article des mandats est strictement identique à celui de notre voisin du Nord.
    Mon commentaire: le Burundi est devenu sous le reigne de l’aigle le pays le plus corrompu et le plus pauvre du monde.
    Does it matter?
    No it doesn’t

    • Mugisha

      Le Rwanda et l’Ouganda trouvent grâce à vos yeux et pas le Burundi? Votre indignation sélective est particulièrement émouvante!

    • Banza

      @Rurihose
      « Mon commentaire: le Burundi est devenu sous le reigne de l’aigle le pays le plus corrompu et le plus pauvre du monde. »

      Selon vous la condition pour modifier sa constitution serait seulement de ne pas être le pays le plus pauvre et le plus corrompu du monde.
      Quel raccourci comme raisonnement!
      Que les politiques de l’Ouganda et du Rwanda ne vous dérangent pas, on s’en cogne; d’ailleurs les opinions qui compteraient le plus seraient ceux des citoyens des pays concernés.
      A voir combien il vous manque d’objectivité dans ce domaine, à la place de ceux que vous dénigrez, vous ne feriez sûrement pas mieux, je peux parier.

  4. harimbari

    Rwasa a totalement raison. La souveraineté, c’est pour tous les Burundais. Actuellement, elle appartient a une seule personne. Au Burundi la population meurt et se pauperise au nom de la souverainete.

    • Gacece

      Oui! Et rappelez-vous d’ajouter qu’en démocratie, si on est contre une idée, on ne la boycotte pas. On s’investit en campagne de sensibilisation pour que les votants ne la fassent pas gagner.

      Il est contre? D’accord! Que va-t-il faire maintenant? Baisser les bras et subir? Se battre et gagner ou perdre dignement?

      Ce que Rwasa a choisi de dire, c’est juste l’une des deux options qui sont disponibles au président un amendement de la Constitution : soit il passe par un vote à l’Assemblée Nationale, soit il va directement au référendum.

      À quoi bon consulter l’Assemblée nationale alors si on opte pour le second choix?

  5. Bados

    Reka ntaco ntimugire ubwoba nta mandat ya 4 izobaho : Max 2 mandats nkuko vyamye niko la nouvelle constitution ibivuga! !!

  6. Karanga

    Le président de la république devrait être démis de ses fonctions en raison de la violation de la constitution

  7. TANGAZO

    OUI voilà vous constatez ! Que comptez-vous faire pour ce qui vous est autorisé par la loi ? Pardon, j’ai l’impression que le respect de la loi est une autre histoire. Mais il faut essayer tout de même.

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