Les organisations de la société civile insistent pour que la vérité soit connue sur l’assassinat d’Ernest Manirumva. Cela a été déclaré ce jeudi 12 avril lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Water Front, à Bujumbura.
<doc3599|left>S’exprimant au nom des organisations membres de cette campagne, Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC (Forum pour le renforcement de la société civile) indique qu’elles saluent la réouverture du procès. Cependant, il regrette que les compléments d’enquêtes demandés par la partie civile et qui avaient motivé la remise du dossier le 22 juin 2011 au ministère public, n’ont pas été effectués.
Il signale que le juge semble simplement pressé de clôturer le dossier en faisant fi des recommandations de la troisième commission d’enquête sur l’assassinat d’Ernest Manirumva. Ces organisations demandent à la justice d’auditionner Gabriel Nduwayo alias Sese comme le recommande cette commission. Elles demandent en outre d’auditionner aussi et de confronter toutes les personnes citées dans cette affaire.
Selon M. Nininahazwe, il s’agit de David Nikiza, Albert Bisaganya, Godefroid Barampanze qui d’après cette commission pourrait permettre d’établir les responsabilités de chacun au regard de leurs déclarations contradictoires et la confrontation n’avait pas eu lieu car ce dernier était en mission de travail au Soudan.
Une autre recommandation de la troisième commission et qui doit être observée selon ces organisations, c’est d’obtenir les relevés téléphoniques de ces personnes, le jour de l’assassinat de M. Manirumva. Un autre élément très important, selon les recommandations du Federal Bureau of Investigation (FBI), est d’obtenir les résultats des tests ADN de certaines personnes : « Il s’agit d’Albert Sibomana, Egide Musabimana et Célestin Nimpirangeza », précise M. Nininahazwe. Il faut aussi déterminer la relation qui existerait entre la mort du capitaine Pacifique Mbonihankuye, dénommé Pacifique Ndikuriyo dans d’autres rapports, et celle d’Ernest Manirumva.
Ces organisations rappellent que le mémorandum du FBI, dont l’expertise avait été requise par le président de la République, a fortement recommandé que le gouvernement du Burundi poursuive l’enquête en auditionnant et en prenant les échantillons d’ADN d’un certain nombre de personnes dont la liste a été communiquée aux autorités compétentes.
