Le parti CNL dénonce l’emprisonnement de plus de 200 de ses militants, depuis le début de la campagne électorale. Ce parti demande au gouvernement de faire preuve de neutralité et libérer ses membres.
«Depuis le lancement de la campagne électorale, le CNL déplore 2 morts, 2 personnes portées disparues et plus de 200 militants emprisonnés », annonce Térence Manirambona, porte-parole du parti CNL (congrès national pour la liberté), dans une conférence de presse qu’il a tenue ce vendredi 8 mai. Il confie que tous ces cas ont été rapportés auprès des institutions judiciaires et policières.
En plus de ces emprisonnements, Térence Manirambona dénonce aussi les enlèvements de certains membres du parti CNL, en particulier les leaders de ce parti au niveau des collines et des communes. Selon lui, « toutes ces bavures sont commises par les membres du parti au pouvoir, sous l’œil complice des autorités administratives ainsi que les forces de l’ordre ».
Toutefois, le porte-parole du CNL déplore la partialité de certains cadres du gouvernement, de certains membres de la Police ainsi que ceux du ministère Public, dans la gestion des dossiers des conflits électoraux.
Et de démentir les accusations du ministre de l’Intérieur, du ministère public ainsi que celles du porte-parole du ministère de la sécurité publique, portées contre le parti CNL ainsi qu’à ses militants.
Le porte-parole du CNL appelle le gouvernement à faire preuve de neutralité, au cours de cette période électorale et surtout durant cette campagne électorale. Et de demander également la libération de tous ces militants et de mettre fin aux propos accusateurs ainsi qu’aux procès d’intention, ayant pour but de désorienter l’opinion.
Quant à la Ceni, le parti CNL l’appelle à suivre scrupuleusement et de faire suivre le Code électoral et de manifester sa neutralité.
Signalons que parmi ces militants du parti CNL déjà arrêtés au cours de la campagne évalués à plus de 200, figurent deux candidats de ce parti aux élections de ce mois de mai : Kathy Kezimana, candidate députée du CNL, en province de Bujumbura, arrêtée le 5 mai et Balthazar Bitorwa, candidat du parti CNL aux élections communales, sur la colline Miterama, dans la province Mwaro, arrêté le 2 mai.