Pascal Barandangiye, Ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique, persiste à menacer le CNL. Dans une conférence de presse tenue ce mercredi 6 mai 2020, il accuse le parti d’Agathon Rwasa de vouloir perturber l’ordre et la sécurité dans cette campagne électorale en cours. De la même façon, Pierre Nkurikiye, Porte-parole du Ministère de la Sécurité Publique, avait proféré les mêmes accusations à l’encontre de ce parti.
«Ceci est une dernière mise en garde pour toutes les formations politiques en campagne. Elles doivent se rappeler des engagements pris lors de la signature du code de conduite en période électorale le 23 décembre 2019 à Kayanza» a martelé le Ministre. Aux militants qui auraient oublié les clauses de ce document, M. Barandagiye leur demande de les revisiter pour mieux les appliquer.
Agathon Rwasa, candidat présidentiel du CNL, juge ces accusations partisanes et déplacées. Selon lui, ce sont plutôt ses meetings qui sont perturbés au vu et au su de l’administration et des forces de l’ordre. Des Inyankamugayo sont attaqués par des Imbonerakure tandis que d’autres sont empêchés d’y participer. « Nous sommes au courant qu’un plan de radiation de notre parti comme cela s’est passé pour le MSD serait en cours de préparation mais il n‘aboutira pas. », a-t-il révélé. M. Rwasa approuve que quiconque enfreint la loi soit puni, mais il s’insurge contre le fait que les victimes soient prises pour des bourreaux et ces derniers pour des innocents.
S’exprimant sur le même sujet, Domitien Ndayizeye, candidat présidentiel de la coalition Kira Burundi, ne mâche pas ses mots. Il considère que le parti au pouvoir a une grande responsabilité dans les actes de violences perpétrés durant cette première semaine. « Aucune acte de violence ne se fait sans qu’un membre du Cndd-Fdd ne soit cité. Ne comprenez-vous pas qu’ils sont à la base des provocations ?».