A l’issue d’une conférence de presse de ce mercredi 29 avril, Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, a accusé les membres du parti CNL d’avoir malmené les militants du CNDD-FDD lors du lancement de la campagne électorale à Ngozi. Le parti CNL réfute ces accusations.
«7 militants du parti Cndd-Fdd ont été enlevés par ceux du CNL lors de l’ouverture de la campagne électorale le lundi 27 avril 2020 à Ngozi. Il a fallu l’intervention de la Police pour que l’un des sept échappe à la mort.», a affirmé M. Nkurikiye.
Selon cet officier de police, la première personne a été enlevée aux environs de 13h sur la route Ngozi-Gitega. Puis, la victime a été embarquée dans un véhicule pour une destination inconnue. Et la police l’a retrouvée dans un état critique. Par après, la deuxième a été enlevée à Burengo vers 13h 30 et conduite derrière le stade où se tenait le meeting pour subir le même sort. Quant aux cinq autres, elles ont été enlevées à l’endroit communément appelé «Kwa Hambari» et embarquées dans une jeep de marque Prado. Et de faire savoir que les forces de l’ordre les ont fait libérer à l’endroit appelé «Ku Nkaka» vers la commune Gashikanwa.
« Agathon Rwasa incite à la violence »
Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique s’en est pris aussi à Agathon Rwasa, candidat du parti CNL à la présidentielle : «Nous déplorons d’ailleurs le langage du responsable de ce parti, qui, sous une forme voilée a appelé les militants à user de la violence et à s’attaquer aux partisans du parti adversaire».
Contacté, Térence Manirambona, porte-parole du parti CNL, balaie d’un revers de la main toutes ces accusations. Pour lui, le porte-parole de la Police aurait eu de fausses informations sur ce qui s’est passé à Ngozi.
Néanmoins, il reconnait qu’un imbonerakure (membre de la ligue des jeunes du parti CNDD-FDD) a été appréhendé en train de noter les plaques d’immatriculation des véhicules des militants du CNL. Et il assure qu’il a été remis à la Police.