Les confédérations syndicales et organisations de la société civile, engagées dans la campagne contre la vie chère, donnent deux semaines au gouvernement pour répondre à leurs préoccupations. Sinon, elles seront obligées « d’emprunter d’autres voies légales ».
Le but de ces 500 organisations de la coalition est de convaincre le gouvernement à se ressaisir et entendre l’appel de la population en détresse. Pour Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, certaines revendications nécessitent une intervention d’urgence de la part du gouvernement. Il faut, suggère-t-il, un cadre de dialogue avec ces organisations pour trouver des solutions durables concertées ; la suspension de la mesure du 1ier mars de revoir à la hausse le nouveau tarif de l’eau et de l’électricité, à la Regideso, en attendant l’audit organisationnel ; la suppression des taxes sur les denrées alimentaires pour réduire la flambée des prix ; refaire une étude du projet de loi sur le payement de l’Impôt Professionnel sur les Rémunérations par les dignitaires et autres cadres de l’Etat ; l’annulation de toutes les sanctions, en cours, envers les citoyens qui ont observé le mouvement de grève général, le 27 mars. Cela a été dit dans un point de presse tenu, ce 4 avril, au siège de l’Observatoire de la Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome). Cette demande avait été aussi exprimée dans une lettre adressée au président de la République, Pierre Nkurunziza, ce 2 avril. Gabriel Rufyiri annonce que les autres voies légales que ces organisations pourront prendre, au cas où elles ne sont pas entendues, seront discutées avec les membres de cette coalition.