Le communiqué de presse signé ce mercredi 14 mars 2012 par Onésime Nduwimana, porte-parole du CNDD-FDD, est sans équivoque : ce parti au pouvoir demande aux confédérations syndicales et aux organisations de la société civile engagées dans la campagne contre la vie chère de ne pas emprunter des « voies dangereuses. »
Au moment où ces confédérations syndicales et organisations de la société civile (COSYBU, CSB, FORSC, CPAJ, OAG, OLUCOME, ABUCO, PACEM, Forum Interuniversitaire, FOCODE, IJCI, CCI/LCBU, ACAT-Burundi) lancent ce jeudi 15 mars, comme annoncé, un préavis et un appel à la grève générale, le parti au pouvoir souligne que « le désordre et la paresse entrainent l’insécurité et la famine. »
<doc3275|right>Selon ce communiqué du parti présidentiel, il ne faudrait pas que ces confédérations, collectifs et organisations de la société civile fassent ce qu’il appelle « une mauvaise politique qui pourrait conduire le pays dans le gouffre. »
« Manifester et faire la grève ne va pas diminuer les prix, il faut plutôt redoubler d’effort au travail », indique le communiqué. Ces confédérations, collectifs et organisations de la société civile invitent le gouvernement à suspendre la dernière mesure d’augmenter les prix de l’eau et de l’électricité.
Ce n’est pas tout. Ces associations et syndicats engagés dans la Campagne de lutte contre la vie chère demandent aussi au gouvernement de retourner le projet de loi relatif à l’IPR des dignitaires à l’Assemblée nationale et de mettre en place un « cadre de dialogue chargé des questions de la vie chère au Burundi. »
Ces confédérations syndicales et organisations de la société civile annoncent avoir déjà envoyé les lettres relatives à ce préavis et cet appel à la grève générale aux plus hautes autorités du pays. Elles affirment rester ouvertes à tout dialogue pour dénouer cette crise.