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Cambiste : un métier qui prospère à Mulongwe

05/05/2013 Commentaires fermés sur Cambiste : un métier qui prospère à Mulongwe

Diplômés au « chômage », débrouillards et autres s’adonnent à cœur joie à cette activité. Aux abords des rues les plus fréquentées, les marchés, sans parler des postes frontaliers, les cambistes sont là. Entre Mulongwe et Gatumba, les cambistes opèrent dans une ambiance bonne enfant. Il suffit de traverser le poste frontalier de Gatumba dans un sens comme dans l’autre, pour s’en convaincre.

Tapis dans des abris de fortune, sous l’ombre d’un gros arbre, débout avec une sacoche en bandoulière, ou assis sur une chaise derrière une petite table, des bottes de billets de banque exposées dessus Ces négociants harcèlent en quelque sorte les clients potentiels. Par des taux « avantageux », ou en barrant la route aux clients potentiels, le cambiste se lance à la conquête de son pain quotidien.
Certaines personnes abandonnent leurs activités pour devenir cambistes dans la cité de Mulongwe. François Mulemera rentre dans cette catégorie. Il y a trois mois, ce garçon tenait une petite boutique au niveau de Kakungwe à Mulongwe.

Aujourd’hui, il a un « bureau de change » qui se résume à une seule chaise en plastique. « Vols et escroqueries ont entamé mon capital d’avant », confie-t-il. D’où sa décision de se lancer dans ce métier lié au marché des changes. Quant à Me Yuma Kaziga François, il opère à l’entrée principale de l’hôpital général d’Uvira. Malgré son diplôme en droit obtenu à l’UCB-Uvira, ses études à l’UPROGL et le revenu qu’il tire de sa charge de professeur à l’institut Lubimbi, Me François est cambiste. « C’est grâce à cette activité que je surviens, tant bien que mal à mes différentes charges », confie-t-il. Du reste, il semble maitriser les ficelles de cette profession : la souplesse dans la constitution du capital, les relations facilement tissées avec de grosses légumes, le dépannage des tiers à des taux avantageux…

Tout cela rend attractif le métier de cambiste à Uvira

« Avec un capital de 500 U$, on peut déjà ouvrir un bureau de change », révèle Me Yuma Kaziga François. Et d’ajouter aussitôt : « En matière de fiscalité, « 10 U$ doivent être versés annuellement aux Services économiques » pour couvrir tous les frais administratifs relatifs à ce métier. A l’allure où évoluent les affaires, l’on parlera bientôt de la «place de Mulongwe-Gatumba », en termes de marché des changes.

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