Le café de presse trimestriel de l’OBR s’est tenu ce mardi en présence de tous les responsables des médias publics et privés. L’occasion de passer en revue les avancées et les défis du secteur.
<doc7099|right>Cette rencontre entre l’OBR et les médias est en train de devenir une tradition. Et tout le monde apprécie. Mardi, avec son franc-parler habituel, Kieran Holmes a dressé le bilan du quatrième trimestre de l’année 2012.
Au cours de ce trimestre, « l’OBR a collecté 141, 38 milliards de Fbu. Les recettes de 2012 dépassent celles de 2011, d’une somme de 54,9 milliards de Fbu, soit une augmentation de 11,65% » a précisé M. Kieran Holmes.
Le patron de l’OBR a profité de la rencontre pour présenter toutes les autres réalisations de l’OBR notamment dans la mise sur pied des outils de contrôle.
Les journalistes sont revenus sur l’incendie du marché central et ses conséquences. M. Kieran Holmes a souligné que de nombreux marchands de l’ancien marché n’étaient pas enregistrés. Ainsi, seuls 520 commerçants étaient connus de l’OBR, sur 2500 stands. Les recettes du marché central n ‘étaient pas fameuses non plus. A peine 4 millions de FBU par trimestre. « Dans le futur nous allons améliorer la présence de l’OBR dans le marché. Chaque commerçant devra être enregistré, avoir un NIF. Nous allons ouvrir un stand à l’intérieur du marché pour donner les infos et prêter assistance aux commerçants » .
M. Kieran Holmes a reconnu que « la coopération entre l’administration de la Sogemac et l’OBR était faible. »
Dans les échanges, les journalistes ont dénoncé certaines exonérations illégales au profit de quelques hautes personnalités. « Nous traquons toutes les fraudes », a martelé Kieran Holmes.
Améliorer le climat des affaires
Les journalistes ont pointé des lacunes au niveau de la communication de l’OBR. « Ainsi, avant l’incendie, des rumeurs avaient circulé comme quoi l’OBR allaient prélever des taxes sur les montants en banque. Des commerçants, par peur avaient préféré conserver leur pactole en cash au marché. Cet argent a brûlé. Or, seuls les intérêts sur les comptes de dépôts étaient visés » a témoigné un journaliste. Kieran Holmes a reconnu que des efforts doivent être fournis pour améliorer la communication de l’OBR.
Interrogé sur la place du Burundi à la traîne dans l’EAC, il estime que c’est une chance pour le pays d’appartenir à un grand ensemble mais qu’il faut véhiculer une image positive pour attirer les investisseurs. « C’est tout le climat des affaires qui doit changer. » Il a cité quelques avancées comme la simplification des procédures. « On peut créer une société en une heure, avoir son NIF en 15 minutes. Mais il y a encore des progrès à faire » a-t-il encore indiqué. Malgré les défis, M. Kieran Holmes s’est déclaré « optimiste sur l’avenir. »