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Bwiza : un trio sème la terreur

25/07/2016 1

Assassinat et vols à main armée se multiplient ces derniers jours dans la zone Bwiza, commune Mukaza. Des témoignages parlent de trois criminels.

Bède Havyarimana assassiné dans la nuit de ce lundi 18 juillet, à la 5ème avenue, n°70
Bède Havyarimana assassiné dans la nuit de ce lundi 18 juillet, à la 5ème avenue, n°70

Ce lundi 19 juillet, Bède Havyarimana ne savait pas que la visite chez son amie était la dernière. Il est 21 heures à la 5ème avenue, n°70. L’employé de l’hôtel Safari Gate échange tranquillement avec elle. 35 ans, il est un homme calme, chrétien, fan du jogging et apprécié par son entourage. Un de ses colocataires affirme que c’était un « homme juste ».

Une attaque très rapide. « Une vingtaine de minutes après l’arrivée de Bède chez moi, trois hommes armés ont fait irruption. Directement, deux ont sorti leurs pistolets et m’ont intimé l’ordre d’entrer dans ma chambrette avec mon enfant », raconte, péniblement, cette femme, rencontrée le lendemain sur le lieu du crime.

Les criminels ont intimé l’ordre à son visiteur de les suivre. Il a refusé et essayé de se défendre. « Après, ils ont tiré quatre coups de feu et sont partis ».

Le lendemain on apprendra que sur leur chemin de repli, ils ont volé de l’argent et des téléphones à la 6ème avenue.
Avec les coups de feu, dans la parcelle, tout le monde s’est caché. A sa sortie, son amie le trouve allongé par terre baignant dans une mare de sang. Les balles ont atteint Bède au niveau de la poitrine. Rapidement, son amie alerte ses colocataires qui s’organisent. Un taxi accepte de prendre le blessé qui perd beaucoup de sangs. Sur le chemin de l’hôpital, il pousse les derniers soupirs.

Evacué vers l’hôpital de l’Arche de Kigobe, une équipe médicale de Médecins Sans Frontières (MSF) va faire de son mieux. Elle va tout faire pour le réanimer, en vain.

« Bède Havyarimana, va succomber à ses blessures vers 23 heures.

Bwiza veut des policiers et des enquêtes

L’assassinat de Bède Havyarimana n’est pas un cas isolé. Des attaques similaires se sont produites ces derniers jours sur d’autres avenues. Dans la nuit de dimanche, le même groupe a ciblé un ménage de la 4ème avenue, n°73. « C’était aux environs de 21 heures lorsque trois hommes armés, en culottes et chemises courtes ont fait irruption dans notre salon », raconte Patrick, un jeune rencontré sur place. Avec le canon d’un pistolet sur sa tête, ils l’ont fait entrer dans la chambrette de ses deux sœurs.

Miraculeusement, une de ses sœurs se sauve via la fenêtre et lance l’alerte. « Après m’avoir bandé avec un ruban noir, et ligoté les mains, ils m’ont demandé où se trouve ma sœur aînée pour qu’elle leur donne de l’argent ». Après lui avoir infligé des coups de pieds, des gifles … ils ont pris deux téléphones et sont partis.

Les habitants souhaitent l’augmentation du nombre des policiers et la réinstallation des barrages sur les voies d’entrées. D’autres voix réclament des enquêtes. « Comment expliquer que des hommes armés tirent sur quelqu’un et qu’il n’y ait pas d’enquête ? », se lamente un des proches de feu Havyarimana.

Moïse Nkurunziza, porte-parole adjoint de la police, comprend cette colère. « S’il s’agit de la volonté de la population, même d’autres positions policières peuvent être installées. »

Il affirme que chaque fois qu’il y a une personne tuée, un dossier d’enquête préliminaire est ouvert et le rapport est transmis au Parquet pour la poursuite de l’affaire jusqu’à l’établissement des responsabilités et la punition des coupables.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Tango

    4 coups de feu a Musaga par exemple? La police va arreter combien de menages entiers???

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