En cas de fortes pluies, le caniveau séparant Nyakabiga et Bwiza déverse ses eaux dans les maisons d’habitations. Celles de la 9ème avenue, à Bwiza sont les plus affectées. Les propriétaires demandent que leur quartier soit protégé.
A la jonction des 5ème et 9ème avenues, dans la zone Bwiza, commune Mukaza, une situation inquiétante. Malgré le pavage de ces avenues, les eaux en provenance de Rohero, de Nyakabiga sèment la désolation. Elles débordent car le caniveau devant les acheminer vers le lac Tanganyika est presque bouché. Quand il y a de fortes précipitations, il déborde.
« Quand il pleut, nous sommes obligés de fuir. Dernièrement, certains enfants ont failli être noyés n’eût- été l’intervention des adultes », raconte Richard Manirakiza, un rôtisseur rencontré sur place. D’après lui, les maisons sont chaque fois inondées en cas de pluies. Certains locataires ont déjà déménagé craignant d’être emportés par les courants d’eau. « Il y a quelques jours, c’était la nuit, une tenancière d’une cafeteria a échappé de justesse à la noyade. », se rappelle-t-il. Sidéré, il demande que les services concernés interviennent pour réhabiliter ce caniveau. Une autre femme croisée, à la 5ème avenue, abonde dans le même sens :« Quand il pleut, cette avenue devient impraticable. Les gens se terrent dans leurs maisons. » Pour elle, c’est vraiment impératif de protéger leurs habitations et le quartier
Les habitants essaient de se protéger en vain
En attendant l’intervention des services municipaux, la population tente tant bien que mal de se protéger. Les uns placent des sacs remplis de sables devant ou sur les murs. D’autres essayent de déboucher régulièrement les caniveaux environnants. L’autre technique consiste à bâtir une petite murette devant la porte de chaque maison. Ce qui gêne les entrées et les sorties notamment pour les petits enfants. Cependant, regrette un habitant du quartier, cela ne marche pas beaucoup. « Après un certain temps, ces sacs se déchirent et le calvaire recommence. »
L’administration à la base se plaint aussi. « Les autorités supérieures sont aux courants de la situation. Des rapports sont chaque fois donnés. Il est vraiment très urgent que le caniveau séparant Nyakabiga et Bwiza soit réhabilité », plaide Melance Tunguhore, chef de cellule à la 9ème avenue.