C’est ce dimanche 10 décembre vers 20 heures du soir que cet explosif a été lancé par des inconnus. Cet engin de mort aurait pu faire plus de dégâts s’il n’avait pas terminé sa course dans un caniveau à la deuxième avenue, numéro 43. Cette rue est d’habitude très animée, elle est connue pour ses grillades «michopo », une spécialité ouest-africaine.
Un serveur de ce bar relate les faits : «Les auteurs étaient à bord d’une voiture, elle roulait à grande vitesse». Arrivée à la hauteur de ce bar, raconte-t-il, elle a un peu ralenti et un des passagers a lancé une grenade sur les clients. «Elle a fait deux blessés.»
Ce serveur affirme qu’ils ont tous été évacués à l’hôpital. «C’est pour la troisième fois que cette avenue se retrouve ciblée par des attaques à la grenade».
Selon Ally, propriétaire de ce bistrot, affectueusement appelé Tony, cette grenade a été lancée au milieu de clients qui étanchaient tranquillement leur soif.
«C’est regrettable que les malfaiteurs se soient volatilisés après leur forfait. Nous n’avons pu identifier ni ces malfrats ni la plaque d’immatriculation du véhicule», déplore-t-il.
Les conducteurs de taxi-vélos rencontrés dans les parages se disent inquiets pour leur sécurité. Cependant, après de telles explosions, la police intervient pour des fouilles perquisition dans des ménages situés aux environs du lieu du crime.
Ils appellent les autorités à augmenter le nombre de policiers pour assurer la sécurité. Un boutiquier habitant sur cette avenue en appelle à plus de patrouilles surtout en cette période de fin d’année.
Interrogé, le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza fait savoir que l’enquête sur ce cas est en cours pour identifier «les criminels».