Cette attaque a été perpétrée par des inconnus contre deux cabarets ce lundi 01 février vers 20 heures. La grenade lancée contre le cabaret communément appelé ’’Maison verte’’ n’a pas explosé.
Elle n’a pas fait de dégâts, les policiers l’ont récupérée lors de leur intervention. C’est le deuxième explosif lancé contre le cabaret connu sous le nom de ’’Snack bar Umuco’’, qui a faits des ravages. Il est situé à une dizaine de mètres du premier débit de boisson.
La police affirme qu’il a eu un mort et sept blessés dont une femme et son enfant. «Cette maman venait chercher l’argent prêté à un homme qui étanchait sa soif dans ce bar avec des amis quand cette grenade a explosé. Tout le monde s’est sauvé sauf quelques blessés graves qui n’ont pas pu courir», raconte un serveur.
«Je ne savais pas que j’étais moi-même blessé au niveau des jambes par les éclats de cette grenade. Nous avons été conduits à l’hôpital militaire, nous étions au nombre de quatre. Mais on nous a dit d’aller dans un autre hôpital à Kigobe», poursuit-il.
«Et c’est quand nous sommes arrivés à Kigobe qu’une des victimes de cette attaque a succombé à ses blessures. On raconte qu’il a eu une hémorragie interne. La femme venue demander son dû a été blessée au niveau de sa poitrine, son enfant a eu des éclats de grenade aux bras», relate ce serveur.
Il est 10 heures. Quelques inconditionnels clients du bar ’’Maison verte’’, sont déjà installés autour d’un table de fortune à côté d’un brasero dégageant un fumet de brochette de chèvre, la bière coule déjà. Ils confient que c’est la troisième fois en moins d’un mois que ce cabaret se fait attaquer à la grenade par des inconnus.
Vuga ivyo mwishakiye basha ! Abadutwara barazi ico bashaka gushikako. Bashigikire la solidarité négative irazwi mu Burundi kandi ntiri mu nzira yo guhera !
Beate Klarsfeld accuse le Président Nkurunziza de « dicter » lui-même les tueries
Feb 03
Beate Klarsfeld, Ambassadrice honoraire et envoyée spéciale de l’UNESCO pour l’enseignement de l’Holocauste et la prévention du génocide
Après une mission de travail au Burundi, l’Ambassadrice honoraire et envoyée spéciale de l’UNESCO pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste et la prévention du génocide livré sur la radio de l’ONU ses impressions. Beate Klarsfeld, réputée dans la traque aux nazis, affirme qu’il existe bien des milices au Burundi au service du pouvoir et accuse le Président Nkurunziza d’entretenir ces milices qui tuent des populations civiles.
Il s’agissait de la première mission pour l’Ambassadrice honoraire et envoyée spéciale de l’UNESCO pour l’enseignement de l’Holocauste et la prévention du génocide. Selon Beate Klarsfeld, dans une interview accordée à la radio des Nations Unies, ce qu’elle a vu sur place à Bujumbura « confirme tout ce qu’on lit dans la presse ». Cette spécialiste dans la traque des nazis dit avoir rencontré plusieurs responsables au sein du pouvoir : « le message des autorités était le même : nous sommes innocents, il y a une révolte ici chez nous, c’est eux qui tuent » rapporte Mme Klarsfeld
Mais l’Ambassadrice honoraire ne semble pas avoir été convaincue. Elle explique avoir rencontré de nombreuses autres personnes membres des associations qui ne sont pas d’accord avec ce que fait le Président Nkurunziza, vu de nombreuses photos relatant des faits qui se déroulent à Bujumbura. Beate Klarsfeld indique aussi : « même dans la capitale quand vous vous promenez vous voyez la pauvreté. J’ai participé à une fête pour les enfants en difficulté et j’ai vu une pauvreté insupportable. Au Burundi, 60% sont des jeunes de moins de 14 ans ».
La spécialiste dans la traque des nazis ne mâche pas ses mots et accuse directement le Président Pierre Nkurunziza de semer la division et de tuer : « un Président qui tue et qui essaie de mettre les tutsis contre les hutus pour créer un problème en disant ‘’c’est eux qui s’entretuent’’. Mais c’est lui qui dicte les tueries !! ».
Beat Klarsfeld s’inquiète aussi du mutisme des autorités face à toute demande de dialogue. Elle met en doute également l’efficacité de l’entourage du Président Nkurunziza à pouvoir le convaincre car étant eux-mêmes surveillés : « son entourage, ce sont des gens qui peut-être aussi ne sont pas d’accord qu’il organise les tueries. La campagne est surveillée pas sa police. On voit la milice dans la ville : il y a les uniformes bleus avec eux des jeunes. On ne sait même pas qui tue dans la rue. C’est la milice ou des individus qui agissent au nom du gouvernement ! » poursuit l’envoyée spéciale de l’UNESCO pour l’enseignement de l’Holocauste et la prévention du génocide.
Mme Klarsfeld regrette que ce soient les populations les plus pauvres qui soient les plus victimes. Elle dénonce aussi l’inaction des dirigeants africains face au drame qui se joue au Burundi et propose l’intervention d’une « police internationale » de l’ONU : « vous voyez les pays africains disent ‘’oh là c’est pas la peine d’y aller, le président a dit que s’ils arrivent on va les chasser’’. Il faut quand même une force qui ne demande pas au Président pour dialoguer. Il ne va pas dialoguer ! Il a son point de vue et aussi longtemps qu’il pourra tenir le pouvoir, il le tiendra ! » conclut-elle.
bSelon l’ONU, plus de 450 personnes ont déjà été tuée depuis le début de la crise déclenchée avec l’annonce du Président Nkurunziza de vouloir briguer un troisième mandat. Mais le nombre de victimes serait largement supérieur car de nombreuses disparitions forcées sont régulièrement dénoncées. Aussi, plus de 250.000 se sont réfugiées dans les pays de la sous-région.
Sauf France 3 et/ou ses acolytes ( Kagame et Louis Michel), les autres sont au courant de ceux qui lancent des grenades sur des Hutus innocents pour chercher un genocide tant souhaité par l’opposition radicale au Burundi.
on doit feremer les bars ,acheter les bierres et boire a la maison