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Businde : les réactions du MSD, du Sahwanya Frodebu, de l’Uprona et du Cndd-Fdd

05/05/2013 Commentaires fermés sur Businde : les réactions du MSD, du Sahwanya Frodebu, de l’Uprona et du Cndd-Fdd

Après [le drame de Businde->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article5030] dont le bilan est actuellement établi à 10 morts et 38 blessés, les politiques contactés par Iwacu ont réagi, condamnent "la violence policière face à de paisibles croyants et l’attitude des ministres de l’Intérieur et de la Sécurité publique." Sauf le Cndd-Fdd qui dit attendre le résultat des enquêtes.

<doc7402|right> Le président du MSD, "un parti fondamentalement opposé à toute forme de violence", indique que "le gouvernement n’a pas le droit d’utiliser sa force légitime contre sa propre population, contre ses propres citoyens, de surcroît sans armes et qui ne représentent aucune menace."

D’après lui, "le gouvernement a violé la liberté de culte reconnue à tout citoyen et consacrée par la Constitution, ainsi que le droit le plus fondamental des Droits de l’Homme : le droit à la vie. Le gouvernement doit respecter ses citoyens, c’est de son devoir et dans ses obligations de protéger sa population et le MSD l’a toujours demandé, nous réitérons notre appel."

M. Sinduhije reste sceptique quant à la volonté du gouvernement de mener des enquêtes sur le drame : "Il y a eu plusieurs tueries dans ce pays mais il n’y a pas eu d’enquêtes sérieuses", déplore-t-il, avant d’avertir : "Si le gouvernement continue de tourner des armes contre sa population, cela risque à la longue de la pousser au désespoir. Et cela peut mener le gouvernement à la catastrophe."
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<doc7404|left>« C’est une chose incroyable, intolérable", lance Charles Nditije, président du parti Uprona, pour lequel "c’est un drame que la police tire sur des gens non armés et qui manifestent paisiblement. L’acte posé va l’encontre de l’éthique policière. Les familles des victimes doivent porter plainte."
Il note que ce n’était pas un cas de légitime défense. Pour lui, "il fallait utiliser d’autres méthodes qu’ils ont sûrement apprises durant leur formation policière. Nous devons avoir une police disciplinée, de proximité, de confiance et non pas celle qui est physique, qui incarne la violence ou la mort, c’est honteux !"

Il cite deux articles de la constitution du Burundi : le 24 – {Toute femme, tout homme a droit à la vie}) et le 241 – {Les corps de défense et de sécurité doivent refléter la volonté résolue des Burundais… Ils doivent enseigner à leurs membres à agir en conformité avec la Constitution… Ils doivent être un instrument de protection de tout le peuple burundais et tout le peuple doit se reconnaître en eux.}

Charles Nditije regrette aussi que le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana et celui de la Sécurité Publique au lieu de faire preuve de compassion et consoler les familles éprouvées, "les narguent au grand jour. Ces autorités, poursuit-il, ont encouragé les policiers auteurs des crimes, autrement dit, ils les ont incités à faire la même chose dans l’avenir. Ces propos ne sont pas dignes de personnalités qui devraient servir d’exemple."
En conséquence du drame, le président de l’Uprona prédit une plus grande méfiance entre de la population envers la police, et les règlements de compte devraient augmenter.
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<doc7401|right>Frédéric Bamvuginyumvira : « C’est très lamentable ! »

Selon le vice-président du parti Sahwanya-Frodebu, c’est qui s’est passé à Businde, mardi 12 mars, dépasse l’entendement : "C’est un conflit de foi qui est contraire au conflit de criminalité. C’est un problème qui doit être réglé à l’amiable", explique M. Bamvuginyumvira.
Il condamne l’attitude des ministres de l’Intérieur et de la Sécurité publique : "Ils veulent régler tout problème par l’usage de la force. Ce qui est inadmissible dans un Etat de droit", souligne le vice-président du Frodebu, qui note par ailleurs que les armes de la police sont achetées par les contribuables : "C’est paradoxal qu’elles se retournent contre elle."
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<doc7397|right>« Je ne condamne pas avant les enquêtes »

Le président du parti Cndd-Fdd s’est exprimé sur les événements survenus ce mardi 12 mars 2013 à Businde, en commençant à présenter ses condoléances aux familles qui ont perdu les leurs.
Toutefois, Pascal Nyabenda "ne condamne pas ce qui s’est passé sur la colline de Businde avant que les enquêtes soient faites."
Le numéro un du parti présidentiel estime qu’il serait mieux pour les autorités habilitées de mener des enquêtes pour savoir ce qu’il y a derrière ce mouvement : "Mais aussi établir les relations entre la force qui a été utilisée et l’agression dont on parle qui avait été manifestée par cette population pour voir si réellement il fallait l’utiliser" explique Pascal Nyabenda.
Le Cndd-Fdd devrait sortir un communiqué ce vendredi 15 mars 2013 sur le drame.

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