Connue sous le nom de striure brune, elle ravage des champs de manioc. L’ISABU et la FAO font des recherches pour trouver une autre variété pouvant résister à cette maladie.
Après la maladie de la mosaïque qui avait attaqué le manioc ces dernières années, c’est le tour de la striure brune du manioc. Selon Bernard Habonimana, directeur provinciale de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) à Bururi, la caractéristique de cette maladie est le jaunissement des feuilles de manioc. Lorsqu’on arrache la tige de manioc, poursuit-il, il n’y a aucun manioc dans le sous-sol. Cette maladie s’observe surtout dans les régions naturelles d’Imbo et de Mumirwa.
Sinarinzi, un agriculteur de la colline Gatete, commune Rumonge, est déçu. Il indique qu’il n’a rien récolté dans son champ de manioc attaqué par cette maladie. Toutefois, il garde espoir car, selon lui, même la mosaïque a été combattue et de nouvelles variétés ont été trouvées. Il a pris la décision de ne planter que du maïs pour cette saison.
Crainte de famine
Les agriculteurs de la colline Kirama, commune Buyengero, disent qu’ils craignent une famine dans les prochains mois. D’après eux, le manioc constitue un aliment de base pour la majorité des ménages de ces régions. Selon leurs propos, le prix du manioc a déjà grimpé sur le marché.
Toutefois, Bernard Habonimana tranquillise : « l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) et la FAO sont en train de mener des recherches au centre semencier de Buzimba à Rumonge pour trouver une variété de manioc qui résisterait à cette maladie. » Par ailleurs, il informe les agriculteurs que des semences de bonne qualité pour d’autres cultures sont disponibles.