Maurice Twagiramungu, 21 ans, de la colline Karonke en commune de Rumonge, indique que le chef de colline Karonke a ordonné à certains membres du comité de sécurité de le ligoter et de le battre dans la nuit du lundi 11 août. Il aurait déjà porté plainte contre ce chef de colline pour torture.
Onésime Batakanwa, chef de colline Karonke, nie ces accusations et soutient que ce jeune homme avait bu de la Kanyanga (une boisson prohibée) et était en possession d’un poignard. Il aurait tenté de frappé les membres du comité de sécurité au cours de cette nuit. Et d’ajouter : « Les membres du comité de sécurité l’ont ligoté pour le maîtriser avant de le remettre aux éléments des forces de défense nationale se trouvant sur la colline voisine de Muhuzu. »
Le chef de colline se dit prêt à une confrontation avec ce jeune homme à la police avec des témoins à l’appui. L’enquête sur ce dossier de torture a déjà commencé et les deux parties comparaîtront à la police, lundi 18 août, pour une séance de confrontation, selon des sources policières à Rumonge.
Les responsables des organisations de défense des droits de l’Homme informent qu’il y a une diminution des actes de torture au niveau des corps de police. Cependant, ils font remarquer qu’il y a encore des administratifs à la base qui pratiquent la torture. Pour leur part, ils estiment que ces administratifs devraient être sensibilisés à la lutte contre de telles pratiques.
Signalons que le code pénal du Burundi réprime l’infraction de torture à une peine de 20ans de servitude pénale