Selon le rapport de la ligue Iteka dans la province du sud, la situation des droits humains a connu un recul, contrairement à celle qui prévaut dans l’univers carcéral.
Dans sa présentation sur la situation des droits de l’homme de novembre en province de Bururi, Fidèle Nkurunziza, observateur des droits humains de la ligue Iteka, a indiqué qu’il y a eu un recul des droits à la vie et à l’intégrité physique. Ainsi, 37 personnes ont été tuées, dont 16 à l’arme à feu suite aux armes qui pullulent au sein de la population civile, 54 femmes et filles violées, 4 cas de torture enregistrés et 8 cas d’embuscades sur les différents axes routiers.
Selon cet observateur, il y a un phénomène de harcèlement sexuel qui s’observe dans les établissements scolaires. Selon lui, quelques défis handicapent la jouissance des droits humains : la prolifération des armes légères, les conflits fonciers entre rapatriés et résidents ainsi qu’un taux élevé de chômage des jeunes scolarisés qui dénoncent que l’accès à l’emploi ne se fait pas dans la transparence.
Des avancés au niveau des conditions carcérales
D’après toujours Fidèle Nkurunziza, les prisons de Rumonge et Bururi sont les moins peuplées et les conditions d’hygiène y sont acceptables. « Le nombre des détenus condamnés est supérieur à celui des prévenus », souligne-t-il. Ainsi, des détenus ont bénéficié de libérations conditionnelles. Mais, indique-t-il, il se pose le problème de les transporter jusque dans leurs communes d’origine.
Les participants à la réunion de présentation de ce rapport ont demandé qu’une cour d’appel soit implanté dans cette province afin de rapprocher la justice des justiciables. De ce fait, il desservirait les provinces du sud à savoir Bururi, Makamba, Rutana et Mwaro.
Ils ont aussi recommandé qu’une juridiction spéciale soit mise en place afin de vider les affaires foncières qui opposent les rapatriés et les résidents.
Il a aussi souligné qu’une forme de piraterie est en train de se développer dans les eaux du lac Tanganyika. « Des groupes d’hommes armés tendent des embuscades aux bateaux et pirogues qui passent dans les eaux du lac Tanganyika et pillent de l’argent et du matériel des voyageurs à bord », conclut-il.