La plupart d’entre eux sont de l’école fondamentale. Ils sont redéployés surtout vers les provinces de Karusi, Gitega et Makamba. Ils regrettent que leurs recours ne soient pas considérés.
Firmin Bucumi, directeur provincial de l’enseignement (DPE) à Bururi indique qu’au total 418 enseignants ont été redéployés pour prester dans les écoles des provinces de Karusi, Gitega et Makamba. Certains enseignants redéployés sont pour le moment à l’entrée du ministère de l’Education et de la recherche scientifique pour déposer des recours au sein de la commission chargée du redéploiement du personnel enseignant . Ils indiquent avoir des maladies chroniques, d’autres disent vivre avec un handicap. Les autres sont des veuves ou des femmes chefs de ménage. Elles se demandent celui qui assurera la garde de leurs enfants à la maison. Selon eux, il faut que la commission chargée du redéploiement s’y penche en examinant cas par cas.
Toutefois, le DPE affirme que l’opération de redéploiement s’est déroulée dans la transparence. « Les critères ont été portés à la connaissance de tout le monde. Les raisons de redéploiement ont été annoncées aux concernés. »
Il reconnaît tout de même que des problèmes de manque du personnel pourront se poser au niveau des écoles à classes montantes ou celles qui ouvrent les nouvelles sections.
Eviter des enseignants pléthoriques
Victor Ndabaniwe, président de la commission chargée du redéploiement indique qu’il y avait trop d’enseignants et du personnel administratif dans plusieurs écoles de Bururi alors que d’autres écoles des autres provinces, il y avait un manque criant.
« La commission a dû redéployer ces enseignants en surnombre et ce personnel administratif en surnombre vers d’autres écoles plus nécessiteuses. » D’après lui, un enseignant lésé avait le droit de demander des éclaircissements sur place en présence d’autres enseignants, de son directeur ainsi que des responsables syndicaux dans la province.
Certains parents rencontrés à Bururi soutiennent cette opération de redéploiement. Mais, ils estiment que les écoles à régime d’internat ainsi que les lycées communaux restent avec très peu de personnel administratif, surtout les encadreurs.
Ils demandent qu’il y ait une évaluation après une année pour voir si cette opération de redéploiement n’a pas eu d’incidences sur la qualité de la formation.
Il est à noter que certaines catégories d’enseignants n’étaient pas concernées par cette opération de redéploiement. Il s’agit des enseignants qui ont été nommés par décret les années antérieures, ceux qui ont déjà atteint 50 ans et plus ainsi que ceux vivant avec un handicap visible.